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Le principe était de transférer les principaux sites de pontes de la diane vers une parcelle sans enjeu écologique et présentant des conditions stationnelles favorables à la reprise de la plante hôte et à la réoccupation en reproduction du papillon. Après avis favorable du Conseil national de la protection de la nature (CNPN), la mesure a pu être réalisée. Ainsi, les habitats, avec la végétation associée, ont été déplacés par transfert de plaques de sol. Les chenilles de diane ont également été transloquées manuellement et remises sur la parcelle déplacée. Deux ans après la mise en place de la mesure, plus de 60 % des effectifs initiaux d’aristoloche ont pu être retrouvés. La diane est également présente avec une reproduction avérée comme l’attestait la présence de plus d’une centaine de chenilles. 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Déplacement de la diane et de ses plantes hôtes lors du projet de renforcement des digues du Rhône
L’opération de génie écologique présentée dans cet article s’est inscrite dans le cadre des travaux de renforcement de 13 km de digue en rive droite du Rhône entre Beaucaire et Fourques (département du Gard, France), portés par le Syndicat mixte interrégional d’aménagement des digues du delta du Rhône et de la mer (Symadrem). Lors des inventaires écologiques préalables aux travaux, destinés à établir l’étude d’impacts réglementaire, la diane, espèce de papillon protégée, et sa plante hôte, l’aristoloche à feuilles rondes, ont été détectées sur des secteurs voués à la destruction. Afin de l’éviter, une mesure de réduction expérimentale a été proposée. Le principe était de transférer les principaux sites de pontes de la diane vers une parcelle sans enjeu écologique et présentant des conditions stationnelles favorables à la reprise de la plante hôte et à la réoccupation en reproduction du papillon. Après avis favorable du Conseil national de la protection de la nature (CNPN), la mesure a pu être réalisée. Ainsi, les habitats, avec la végétation associée, ont été déplacés par transfert de plaques de sol. Les chenilles de diane ont également été transloquées manuellement et remises sur la parcelle déplacée. Deux ans après la mise en place de la mesure, plus de 60 % des effectifs initiaux d’aristoloche ont pu être retrouvés. La diane est également présente avec une reproduction avérée comme l’attestait la présence de plus d’une centaine de chenilles. Le succès de l’opération de translocation par plaques de sol donne ainsi une perspective très intéressante et offre une mesure assez simple et peu coûteuse à mettre en place à proposer lors d’étude d’impacts.