De la destructivité au dialogue : explorer les processus inconscients dans les groupes

À partir des années 1940, le psychanalyste S.H. Foulkes a conçu la Group Analysis c omme une nouvelle épistémologie des relations individu-société. En combinant la psychanalyse et la sociologie et en donnant la priorité à la nature sociale des personnes, Foulkes a permis l’exploration de perspectives intersubjectives et transsubjectives pour la compréhension de la souffrance humaine en lien avec le monde social. Cet article explore, à travers la group analysis classique et contemporaine, comment les analystes du groupe abordent la destructivité, la haine, la régression et la progression des personnes, des groupes et des systèmes sociaux. Pour ce faire, l’article présente le travail en grands groupes qui permet de comprendre les processus primitifs et psychotiques, mais aussi les possibilités de dialogue produites par les interactions dans les groupes. Sous l’angle contemporain, la théorie de l’Incohésion de Hopper met en évidence le rôle des expériences traumatiques dans la vie inconsciente des groupes, fondamental pour comprendre la souffrance personnelle et sociale en relation avec les expressions de destructivité.