{"title":"女性记忆的节奏:亚西亚·杰巴尔电影中的非殖民化与不和谐","authors":"K. M. Poole","doi":"10.1353/EXP.2021.0006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:The late Algerian author Assia Djebar had published four novels in French before she famously retreated from writing for ten years. Disillusioned with the creative possibilities of her \"step-mother tongue\", yet reluctant to write in the formal Arabic she had come to associate with religious nationalism, the author turned to film to unearth the \"buried voices\" of Algerian women, whose accounts of occupation and independence in vernacular Arabic would reveal a rich alternative archive. Focusing on \"the gaze\" and \"voice\", two key concepts in Djebarian discussions of Algerian femininity, this contribution examines the destabilizing impact of Djebar's use of material images and sound, tracing the strategies of decoloniality and dissonance she carried into her later written work. Rather than recuperating Algerian women's voices to make up the gaps in the national/colonial archive, the article argues that Djebar's films dwell in the radical potential of irrecuperability, exploring new possibilities of feminine resistance from without re/presentation and History.Abstract:L'auteure algérienne Assia Djebar avait publié quatre romans en français avant de se retirer de l'écriture pendant dix ans. Désillusionnée par les possibilités créatives de sa « langue marâtre », mais réticente à écrire dans l'arabe soutenu qu'elle avait fini par associer au nationalisme religieux, l'auteur s'est tournée vers le cinéma pour dénicher les « voix ensevelies » des femmes algériennes, dont les récits de l'occupation et l'indépendance en arabe vernaculaire révéleraient une riche archive alternative. Centré sur le « regard » et la « voix », deux concepts clés dans les discussions djebariennes sur la féminité algérienne, cette contribution examine l'impact déstabilisateur de son utilisation d'images matérielles et de son, retraçant les stratégies de décolonialité et de dissonance qu'elle a portées dans ses écrits ultérieurs. Plutôt que de récupérer les voix des femmes algériennes pour combler les lacunes des archives nationales/coloniales, l'article soutient que les films d'Assia Djebar résident dans le potentiel radical de l'irrécupérabilité, explorant de nouvelles possibilités de résistance féminine hors de la re/présentation et de l'Histoire.","PeriodicalId":41074,"journal":{"name":"Expressions maghrebines","volume":"20 1","pages":"79 - 93"},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2021-05-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1353/EXP.2021.0006","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"To the rhythm of feminine memory: Decoloniality and dissonance in the films of Assia Djebar\",\"authors\":\"K. M. 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摘要
摘要:阿尔及利亚已故作家阿西亚·杰巴尔(Assia Djebar)曾出版过四部法语小说,之后又隐退了十年。她对“继母的语言”的创作可能性感到幻灭,但又不愿意用她与宗教民族主义联系在一起的正式阿拉伯语写作,于是她转向电影,挖掘阿尔及利亚妇女“被埋葬的声音”,她们用阿拉伯语讲述占领和独立的故事,这将揭示一个丰富的另类档案。本文聚焦于“凝视”和“声音”,这是Djebar讨论阿尔及利亚女性气质的两个关键概念,探讨了Djebar使用物质图像和声音所带来的不稳定影响,并追溯了她在后来的书面作品中所采用的非殖民化和不和谐策略。这篇文章认为,杰巴尔的电影并没有复原阿尔及利亚女性的声音,以弥补国家/殖民档案的空白,而是停留在不可复原的激进潜力中,探索女性在没有再现/呈现和历史的情况下进行抵抗的新可能性。文摘:L 'auteure algerienne Assia Djebar我们公立四点是罗马人法语的de se取回一些de L 'ecriture吊坠迪克斯ans。Desillusionnee par les可能性创意者de sa«语言maratre»,但是reticente将写在L 'arabe soutenu它有菲尼par associer盟nationalisme和尚,L 'auteur年代是tournee更小电影倒denicher les«voix ensevelies»des妻子algeriennes,不要让“职业”和“职业”的变性人成为普通的变性人,因为变性人有丰富的档案可供选择。中心关于“方面”等«voix»,两个概念cl在讨论djebariennes苏尔la feminite algerienne,这个贡献检查评估destabilisateur de儿子利用d形象materielles et de儿子retracant les策略de decolonialite et de失调它一个土耳其宫廷在ses ecrits ulterieurs。Plutôt在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里,在过去的时间里。
To the rhythm of feminine memory: Decoloniality and dissonance in the films of Assia Djebar
Abstract:The late Algerian author Assia Djebar had published four novels in French before she famously retreated from writing for ten years. Disillusioned with the creative possibilities of her "step-mother tongue", yet reluctant to write in the formal Arabic she had come to associate with religious nationalism, the author turned to film to unearth the "buried voices" of Algerian women, whose accounts of occupation and independence in vernacular Arabic would reveal a rich alternative archive. Focusing on "the gaze" and "voice", two key concepts in Djebarian discussions of Algerian femininity, this contribution examines the destabilizing impact of Djebar's use of material images and sound, tracing the strategies of decoloniality and dissonance she carried into her later written work. Rather than recuperating Algerian women's voices to make up the gaps in the national/colonial archive, the article argues that Djebar's films dwell in the radical potential of irrecuperability, exploring new possibilities of feminine resistance from without re/presentation and History.Abstract:L'auteure algérienne Assia Djebar avait publié quatre romans en français avant de se retirer de l'écriture pendant dix ans. Désillusionnée par les possibilités créatives de sa « langue marâtre », mais réticente à écrire dans l'arabe soutenu qu'elle avait fini par associer au nationalisme religieux, l'auteur s'est tournée vers le cinéma pour dénicher les « voix ensevelies » des femmes algériennes, dont les récits de l'occupation et l'indépendance en arabe vernaculaire révéleraient une riche archive alternative. Centré sur le « regard » et la « voix », deux concepts clés dans les discussions djebariennes sur la féminité algérienne, cette contribution examine l'impact déstabilisateur de son utilisation d'images matérielles et de son, retraçant les stratégies de décolonialité et de dissonance qu'elle a portées dans ses écrits ultérieurs. Plutôt que de récupérer les voix des femmes algériennes pour combler les lacunes des archives nationales/coloniales, l'article soutient que les films d'Assia Djebar résident dans le potentiel radical de l'irrécupérabilité, explorant de nouvelles possibilités de résistance féminine hors de la re/présentation et de l'Histoire.