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摘要
在1350年彼得拉克购买的普林尼手稿的边缘,人们发现了一座山、一个泉水和芦苇中的苍鹭的图画,引发了许多评论。这张关于索格喷泉的段落旁边的图片实际上是一个个人注释:“Transalpina solitudine mea iocundissima”。这是一个记忆的风景,一个对诗人在沃克卢斯生活的回顾,一个自我形象的叙述。这幅画是一个时代的标志,或是对事物和存在的独特性的新关注,它仍然属于孤独的类型学,充满了古典和圣经的回忆,充满了人文主义者的拉丁作品。这幅画也被记录在边缘注释的历史中,在Ars Memoriae的间接实践中,但它包含了诗人爱情生活的叙述,因此也提到了他用粗俗语言创作的抒情作品。
« Mira’l gran sasso donde Sorga nasce ». Autour d’un dessin de Pétrarque
Le dessin d’une montagne, d’une source, d’un heron dans les roseaux, que l’on rencontre en marge d’un manuscrit de Pline achete par Petrarque en 1350, a nourri bien des commentaires. Cette image en marge d’un paragraphe concernant la fontaine de Sorgue est doublee en effet d’une annotation personnelle : « Transalpina solitudine mea iocundissima ». Il s’agit d’un paysage de la memoire, d’un retour sur la vie du poete a Vaucluse, un recit en image de soi. Signe d’un temps ou s’affirme une attention neuve a la singularite des choses et des etres, ce dessin n’en releve pas moins d’une typologie de la solitude, riche des reminiscences classiques et bibliques qui emplissent l’œuvre latine de l’humaniste. Inscrit aussi dans une histoire de l’annotation marginale, dans une pratique circonstanciee de l’Ars memoriae, ce dessin n’en porte pas moins un recit de la vie amoureuse du poete, qui des lors renvoie aussi a son œuvre lyrique en langue vulgaire.