{"title":"“唯一不变的是不稳定”","authors":"K. Mackenzie","doi":"10.7202/1059544AR","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La présente étude se penche sur l’expérience d’individus qui visitent leurs proches dans les pénitenciers fédéraux au Canada, notamment sur les répercussions de l’utilisation d’un appareil de détection de drogues, le scanneur à ions, qui sert d’étape de contrôle des visiteurs des détenus. À partir de données tirées de huit entretiens non dirigés avec des personnes ayant connu des faux positifs sur le scanneur à ions lors de visites en prison, j’étudie les conséquences négatives de ce type de résultats, qui peuvent être assez fréquents, sur la vie des détenus et de leur famille. Même s’ils sont présentés comme des instruments objectifs et non biaisés, la manière dont les scanneurs à ions sont utilisés est empreinte de jugements moraux envers les individus qui visitent leurs proches détenus. J’aborde deux thèmes tirés de l’analyse : l’interaction entre le personnel carcéral et les familles des prisonniers ainsi que l’irrégularité et l’imprévisibilité des scanneurs à ions. L’analyse montre qu’il s’agit d’une technologie à risque d’erreurs qui participe à la stigmatisation – et même à la punition – des familles des détenus. En m’appuyant sur la littérature portant sur les conséquences collatérales de l’incarcération et sur les technologies du risque et de surveillance, je réfléchis à la manière dont les scanneurs à ions participent à l’extension des souffrances de l’incarcération aux visites en prison.","PeriodicalId":43509,"journal":{"name":"Criminologie","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2019-05-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":"{\"title\":\"« La seule constance… c’est l’inconstance »\",\"authors\":\"K. Mackenzie\",\"doi\":\"10.7202/1059544AR\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"La présente étude se penche sur l’expérience d’individus qui visitent leurs proches dans les pénitenciers fédéraux au Canada, notamment sur les répercussions de l’utilisation d’un appareil de détection de drogues, le scanneur à ions, qui sert d’étape de contrôle des visiteurs des détenus. À partir de données tirées de huit entretiens non dirigés avec des personnes ayant connu des faux positifs sur le scanneur à ions lors de visites en prison, j’étudie les conséquences négatives de ce type de résultats, qui peuvent être assez fréquents, sur la vie des détenus et de leur famille. Même s’ils sont présentés comme des instruments objectifs et non biaisés, la manière dont les scanneurs à ions sont utilisés est empreinte de jugements moraux envers les individus qui visitent leurs proches détenus. J’aborde deux thèmes tirés de l’analyse : l’interaction entre le personnel carcéral et les familles des prisonniers ainsi que l’irrégularité et l’imprévisibilité des scanneurs à ions. L’analyse montre qu’il s’agit d’une technologie à risque d’erreurs qui participe à la stigmatisation – et même à la punition – des familles des détenus. En m’appuyant sur la littérature portant sur les conséquences collatérales de l’incarcération et sur les technologies du risque et de surveillance, je réfléchis à la manière dont les scanneurs à ions participent à l’extension des souffrances de l’incarcération aux visites en prison.\",\"PeriodicalId\":43509,\"journal\":{\"name\":\"Criminologie\",\"volume\":\" \",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.2000,\"publicationDate\":\"2019-05-06\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"1\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Criminologie\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.7202/1059544AR\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"CRIMINOLOGY & PENOLOGY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Criminologie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.7202/1059544AR","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"CRIMINOLOGY & PENOLOGY","Score":null,"Total":0}
La présente étude se penche sur l’expérience d’individus qui visitent leurs proches dans les pénitenciers fédéraux au Canada, notamment sur les répercussions de l’utilisation d’un appareil de détection de drogues, le scanneur à ions, qui sert d’étape de contrôle des visiteurs des détenus. À partir de données tirées de huit entretiens non dirigés avec des personnes ayant connu des faux positifs sur le scanneur à ions lors de visites en prison, j’étudie les conséquences négatives de ce type de résultats, qui peuvent être assez fréquents, sur la vie des détenus et de leur famille. Même s’ils sont présentés comme des instruments objectifs et non biaisés, la manière dont les scanneurs à ions sont utilisés est empreinte de jugements moraux envers les individus qui visitent leurs proches détenus. J’aborde deux thèmes tirés de l’analyse : l’interaction entre le personnel carcéral et les familles des prisonniers ainsi que l’irrégularité et l’imprévisibilité des scanneurs à ions. L’analyse montre qu’il s’agit d’une technologie à risque d’erreurs qui participe à la stigmatisation – et même à la punition – des familles des détenus. En m’appuyant sur la littérature portant sur les conséquences collatérales de l’incarcération et sur les technologies du risque et de surveillance, je réfléchis à la manière dont les scanneurs à ions participent à l’extension des souffrances de l’incarcération aux visites en prison.