{"title":"对索尔·凯利评论《飞越泽祖拉:意大利军队寻找未知》的回应Roberto Chiarvetto、Alessandro Menardi Noguera和Michele Soffiantini","authors":"Roberto Chiarvetto, Michele Soffiantini","doi":"10.1017/lis.2022.10","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"344). L’auteur annexe à son travail, sa traduction du S. Denis 17, revue et corrigée par Valérie Fauvinet-Ranson (345–348). La question du paganisme tardo-antique est également au centre de l’article de Christophe J. Goddard qui se concentre sur les cérémonies publicae. La mutation des témoignes littéraires, épigraphiques et juridiques sur l’organisation de ces fêtes pousse l’auteur à remettre en question l’idée selon laquelle la pietas païenne se serait privatisée puis aurait disparu du champ public des cités tardo-antique de la pars occidentalis de l’Empire (349–377). Le premier article du dernier chapitre de l’ouvrage, rédigé par Arbia Hilali, expose le témoignage de certains soldats qui ont développé un certain goût pour le martyre, avant d’examiner le débat qu’a suscité ce comportement identitaire au sein des communautés chrétiennes de l’Afrique romaine tardive (381–398). L’article suivant nous décrit fort bien l’évolution sémantique du terme martyr (μάρτυς), qui dès le II siècle, prend un sens typiquement chrétien. D’après Francois-Xavier Romanacce, l’Église antique n’a pas défini le martyr, pas plus qu’elle n’a distingué entre les individus persécutés pour leur foi, ni conçu de procédure visant à leur reconnaître un titre spécifique. Cette absence de définition institutionnelle ne doit rien à une méconnaissance des outils juridique et encore moins à un manque d’intérêts pour les martyrs. Mais elle s’explique selon l’auteur, qui suit ici la démarche de l’historien américain Glen Bowersock, par la place croissante accordée aux martyrs dans le quotidien des différentes communautés chrétiennes de l’Empire romain (399–439). Vient par la suite l’article de Steeve Bélanger qui analyse les significations «d’être chrétien» au temps d’Augustin selon le sermon Dolbeau 26. Prêché par l’évêque d’Hippone en 404 lors les Calendes de janvier, probablement à Hippo Regius ou à Carthage, ce sermon, le plus long des sermons augustiniens, a permis à l’auteur de décortiquer la méthode augustinienne pour influencer le comportement de ses ouailles dans un contexte festif en rappelant les significations «d’être chrétien» dans une société en métamorphose (467–487). L’ouvrage se termine par un article de Julio Cesar Magalhães de Oliveira qui, dans la continuité de sa thèse soutenue sous la direction de C. Lepelley, analyse la mobilisation populaire dans les conflits religieux en Afrique vandale (489–495). Suivent par la suite une annexe, composée de trois sous-parties, qui offre au lecteur une idée générale sur la bibliothèque et les archives de Claude Lepelley déposées à la MSH Mondes de l’Université Paris-Nanterre (517–519); une bibliographie mise à jour du grand historien français (539–550) et un article, encore inédit en français, de C. Lepelley qui faisait l’objet d’une conférence donnée à l’École française de Rome le 5 février 2002 (521–537). De ce volume, nous retiendrons les inédits de Claude Lepelley, un regard renouvelé sur l’Antiquité tardive et des apports historiographiques novateurs, nuançant ce que l’on pensait savoir et livrant de nouvelles pistes de recherches à développer; un programme en somme, à la mesure de ce qu’on annonçait la conclusion de Ch.-J. 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344). L’auteur annexe à son travail, sa traduction du S. Denis 17, revue et corrigée par Valérie Fauvinet-Ranson (345–348). La question du paganisme tardo-antique est également au centre de l’article de Christophe J. Goddard qui se concentre sur les cérémonies publicae. La mutation des témoignes littéraires, épigraphiques et juridiques sur l’organisation de ces fêtes pousse l’auteur à remettre en question l’idée selon laquelle la pietas païenne se serait privatisée puis aurait disparu du champ public des cités tardo-antique de la pars occidentalis de l’Empire (349–377). Le premier article du dernier chapitre de l’ouvrage, rédigé par Arbia Hilali, expose le témoignage de certains soldats qui ont développé un certain goût pour le martyre, avant d’examiner le débat qu’a suscité ce comportement identitaire au sein des communautés chrétiennes de l’Afrique romaine tardive (381–398). L’article suivant nous décrit fort bien l’évolution sémantique du terme martyr (μάρτυς), qui dès le II siècle, prend un sens typiquement chrétien. D’après Francois-Xavier Romanacce, l’Église antique n’a pas défini le martyr, pas plus qu’elle n’a distingué entre les individus persécutés pour leur foi, ni conçu de procédure visant à leur reconnaître un titre spécifique. Cette absence de définition institutionnelle ne doit rien à une méconnaissance des outils juridique et encore moins à un manque d’intérêts pour les martyrs. Mais elle s’explique selon l’auteur, qui suit ici la démarche de l’historien américain Glen Bowersock, par la place croissante accordée aux martyrs dans le quotidien des différentes communautés chrétiennes de l’Empire romain (399–439). Vient par la suite l’article de Steeve Bélanger qui analyse les significations «d’être chrétien» au temps d’Augustin selon le sermon Dolbeau 26. Prêché par l’évêque d’Hippone en 404 lors les Calendes de janvier, probablement à Hippo Regius ou à Carthage, ce sermon, le plus long des sermons augustiniens, a permis à l’auteur de décortiquer la méthode augustinienne pour influencer le comportement de ses ouailles dans un contexte festif en rappelant les significations «d’être chrétien» dans une société en métamorphose (467–487). L’ouvrage se termine par un article de Julio Cesar Magalhães de Oliveira qui, dans la continuité de sa thèse soutenue sous la direction de C. Lepelley, analyse la mobilisation populaire dans les conflits religieux en Afrique vandale (489–495). Suivent par la suite une annexe, composée de trois sous-parties, qui offre au lecteur une idée générale sur la bibliothèque et les archives de Claude Lepelley déposées à la MSH Mondes de l’Université Paris-Nanterre (517–519); une bibliographie mise à jour du grand historien français (539–550) et un article, encore inédit en français, de C. Lepelley qui faisait l’objet d’une conférence donnée à l’École française de Rome le 5 février 2002 (521–537). De ce volume, nous retiendrons les inédits de Claude Lepelley, un regard renouvelé sur l’Antiquité tardive et des apports historiographiques novateurs, nuançant ce que l’on pensait savoir et livrant de nouvelles pistes de recherches à développer; un programme en somme, à la mesure de ce qu’on annonçait la conclusion de Ch.-J. Goddard (499–513).