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L’indifférence à la chose publique : symptôme de la corruption politique ?
La notion contemporaine de corruption apparaît fortement liée à une perspective juridico-normative fondée sur la violation d’une norme juridique ou d’un devoir attaché à l’exercice d’une charge publique pour l’obtention d’un bénéfice ou avantage privé. Or, une telle perspective éclipse la polysémie de la corruption, manifeste dans l’antiquité gréco-romaine attachée aux dimensions physique, pathologique, religieuse, morale et politique de ce phénomène. La présente contribution propose ainsi une approche différente qui consiste à reprendre des éléments d’une perspective pathologique et politique développée dans l’Antiquité, de manière à considérer la corruption comme une maladie du corps politique. Nous essayerons de réfléchir aux symptômes d’une telle maladie à partir d’une interprétation de la notion de chose publique cicéronienne centrée sur l’analyse des liens politiques constitutifs du corps politique afin de montrer que la corruption représente l’affaiblissement de l’engagement civique exprimé par l’indifférence à la chose publique.