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Prenant pour point de départ l’itinéraire qui l’a conduit à choisir l’histoire des missions pour champ de recherche au début des années 1970, l’auteur rappelle que l’étude des missions, longtemps objet périphérique, fortement lié à des objectifs ecclésiastiques, a conquis sa légitimité scientifique. Cette évolution doit beaucoup à l’établissement de liens étroits noués avec l’anthropologie à laquelle les historiens ont souvent emprunté ses démarches (dispositifs d’enquête), ses concepts (syncrétisme), ses modèles d’explication. Cette connivence n’implique pas pour autant de renoncer à la spécificité du récit historique attaché à mettre en évidence l’évolution du fait missionnaire dans la durée et la singularité des cas observés. Mais les chercheurs restent confrontés aux limites de leurs outils théoriques et à la difficulté de construire une histoire qui prend en compte le rapport à la théologie sans y être subordonnée (missiologie). Il s’interroge enfin sur l’usage extensif du terme « mission », dont le sens est aujourd’hui brouillé par sa sécularisation et son application à tout mouvement intellectuel ou religieux à caractère militant.