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Si le droit de la nationalité procède, par définition, d’une logique de tri distinguant le national de l’étranger, les normes élaborées à l’égard des binationaux, ressortissants des anciens territoires colonisés par la France, et de leur descendance dévoilent une définition racisée de la nation. Pour celles et ceux amenés à défendre leur nationalité, la remise en cause systématique des actes d’état civil étrangers participe pleinement de cette logique d’éviction, semble-t-il, érigée en principe. Droit discriminatoire, impensé racial ?