{"title":"新喀里多尼亚的第一批圣母会修士(1843-1853 年)","authors":"Yannick Essertel","doi":"10.1163/18748945-bja10083","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Entre 1844 et 1853, Guillaume Douarre, premier vicaire apostolique de Nouvelle-Calédonie, avec quelques pères et frères Maristes, débarquent pour évangéliser la Nouvelle-Calédonie. Dans un pays vierge de présence coloniale, en dépit des intentions de prise de possession de la France, les Maristes débutent leur prêche dans la langue locale qu’ils ont apprise. Immergés dans une culture qu’ils essayent de comprendre ils obtiennent quelques conversions et forment des catéchistes comme futurs relais auprès des habitants. Or, en 1847, alors que Douarre réalise un voyage en Europe, une coalition menée par quelques chefs kanak détruit la mission et massacre un frère. En nous appuyant sur le Journal de l’évêque nous pouvons remonter aux origines de ce drame. Nous apprenons que les Kanak se demandent si les « âmes des ancêtres ne sont pas de retour » installant un premier malentendu. Âmes censées avoir un pouvoir sur les éléments de la nature. Un deuxième malentendu prend corps : le rite du baptême dispensé par les « ancêtres » fait mourir pour certains, surtout quand survient l’épidémie de peste entrainant la mort aussi de chrétiens. Ces causes mêlées à des frustrations diverses ont donc abouti à la destruction de la mission. En dépit de ce drame l’inculturation du christianisme était à l’œuvre comme pouvait en témoigner l’émergence d’une solide petite chrétienté. Celle-ci était formée par des Maristes, appliquant une pédagogie d’évangélisation respectant les cultures, recommandée par les Instructions de la Propaganda Fide.","PeriodicalId":503458,"journal":{"name":"Social Sciences and Missions","volume":"89 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-12-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Les premiers pères maristes en nouvelle-calédonie (1843-1853)\",\"authors\":\"Yannick Essertel\",\"doi\":\"10.1163/18748945-bja10083\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Entre 1844 et 1853, Guillaume Douarre, premier vicaire apostolique de Nouvelle-Calédonie, avec quelques pères et frères Maristes, débarquent pour évangéliser la Nouvelle-Calédonie. Dans un pays vierge de présence coloniale, en dépit des intentions de prise de possession de la France, les Maristes débutent leur prêche dans la langue locale qu’ils ont apprise. Immergés dans une culture qu’ils essayent de comprendre ils obtiennent quelques conversions et forment des catéchistes comme futurs relais auprès des habitants. Or, en 1847, alors que Douarre réalise un voyage en Europe, une coalition menée par quelques chefs kanak détruit la mission et massacre un frère. En nous appuyant sur le Journal de l’évêque nous pouvons remonter aux origines de ce drame. Nous apprenons que les Kanak se demandent si les « âmes des ancêtres ne sont pas de retour » installant un premier malentendu. Âmes censées avoir un pouvoir sur les éléments de la nature. Un deuxième malentendu prend corps : le rite du baptême dispensé par les « ancêtres » fait mourir pour certains, surtout quand survient l’épidémie de peste entrainant la mort aussi de chrétiens. Ces causes mêlées à des frustrations diverses ont donc abouti à la destruction de la mission. En dépit de ce drame l’inculturation du christianisme était à l’œuvre comme pouvait en témoigner l’émergence d’une solide petite chrétienté. Celle-ci était formée par des Maristes, appliquant une pédagogie d’évangélisation respectant les cultures, recommandée par les Instructions de la Propaganda Fide.\",\"PeriodicalId\":503458,\"journal\":{\"name\":\"Social Sciences and Missions\",\"volume\":\"89 1\",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2023-12-14\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Social Sciences and Missions\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.1163/18748945-bja10083\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Social Sciences and Missions","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1163/18748945-bja10083","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Les premiers pères maristes en nouvelle-calédonie (1843-1853)
Entre 1844 et 1853, Guillaume Douarre, premier vicaire apostolique de Nouvelle-Calédonie, avec quelques pères et frères Maristes, débarquent pour évangéliser la Nouvelle-Calédonie. Dans un pays vierge de présence coloniale, en dépit des intentions de prise de possession de la France, les Maristes débutent leur prêche dans la langue locale qu’ils ont apprise. Immergés dans une culture qu’ils essayent de comprendre ils obtiennent quelques conversions et forment des catéchistes comme futurs relais auprès des habitants. Or, en 1847, alors que Douarre réalise un voyage en Europe, une coalition menée par quelques chefs kanak détruit la mission et massacre un frère. En nous appuyant sur le Journal de l’évêque nous pouvons remonter aux origines de ce drame. Nous apprenons que les Kanak se demandent si les « âmes des ancêtres ne sont pas de retour » installant un premier malentendu. Âmes censées avoir un pouvoir sur les éléments de la nature. Un deuxième malentendu prend corps : le rite du baptême dispensé par les « ancêtres » fait mourir pour certains, surtout quand survient l’épidémie de peste entrainant la mort aussi de chrétiens. Ces causes mêlées à des frustrations diverses ont donc abouti à la destruction de la mission. En dépit de ce drame l’inculturation du christianisme était à l’œuvre comme pouvait en témoigner l’émergence d’une solide petite chrétienté. Celle-ci était formée par des Maristes, appliquant une pédagogie d’évangélisation respectant les cultures, recommandée par les Instructions de la Propaganda Fide.