{"title":"南非的法语文学作品译本","authors":"Laude Ngadi Maïssa","doi":"10.17159/tl.v60i2.16208","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"En reprenant le sujet d’étude des Nouveaux Cahiers de l’IFAS consacré au “dix ans (1994-2004) d’échanges littéraires entre l’Afrique du Sud et la France”, l’article analyse la stratégie et le rôle des traducteurs des littératures francophones en Afrique du Sud. En utilisant les outils de la sociologie de la traduction, je montre comment les œuvres d’auteurs francophones s’insèrent dans le circuit littéraire sud-africain tout en établissant une forme de continuité de la francophonie littéraire. Par le biais d’une enquête, j’établis une bibliographie de dix-sept œuvres traduites et, par des échanges avec les traducteurs et la consultation de divers types de sources documentaires, je précise le rôle des différents acteurs littéraires, culturels et politiques dans la production de ces traductions. Je constate que les traductions, réalisées principalement par des universitaires, sont publiées avec le soutien d’institutions françaises. Les œuvres traduites en anglais sont généralement liées à la contestation de l’hégémonie mondiale de cette langue; celles traduites principalement en afrikaans s’expliquent aussi par l’affirmation identitaire et linguistique des traducteurs. Ces derniers, souvent membres du corps académique, cherchent à témoigner de la présence française dans l’histoire de l’Afrique du Sud et confirment, par le choix des œuvres, la domination d’un canon littéraire européen. 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Les traductions des œuvres littéraires de langue française en Afrique du Sud
En reprenant le sujet d’étude des Nouveaux Cahiers de l’IFAS consacré au “dix ans (1994-2004) d’échanges littéraires entre l’Afrique du Sud et la France”, l’article analyse la stratégie et le rôle des traducteurs des littératures francophones en Afrique du Sud. En utilisant les outils de la sociologie de la traduction, je montre comment les œuvres d’auteurs francophones s’insèrent dans le circuit littéraire sud-africain tout en établissant une forme de continuité de la francophonie littéraire. Par le biais d’une enquête, j’établis une bibliographie de dix-sept œuvres traduites et, par des échanges avec les traducteurs et la consultation de divers types de sources documentaires, je précise le rôle des différents acteurs littéraires, culturels et politiques dans la production de ces traductions. Je constate que les traductions, réalisées principalement par des universitaires, sont publiées avec le soutien d’institutions françaises. Les œuvres traduites en anglais sont généralement liées à la contestation de l’hégémonie mondiale de cette langue; celles traduites principalement en afrikaans s’expliquent aussi par l’affirmation identitaire et linguistique des traducteurs. Ces derniers, souvent membres du corps académique, cherchent à témoigner de la présence française dans l’histoire de l’Afrique du Sud et confirment, par le choix des œuvres, la domination d’un canon littéraire européen. La retraduction est l’un des facteurs qui expliquent la continuité d’un canon historique occidental, tandis que le nombre limité de traductions des œuvres d’écrivains africains souligne également l’absence de traductions dans les langues continentales, bantoues, etc.