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« Créoles », « Français », créolisation : identités et langues du père Labat à Thérèse Bentzon
De la littérature de voyage de l’époque moderne qui décrit les premières sociétés coloniales françaises aux frémissements de la littérature antillaise au xixe siècle, l’usage du terme « créole » révèle les évolutions du discours sur les identités et les langues. Les récits du père Labat au début du xviiie siècle et celui de Thérèse Bentzon à la fin du xixe siècle dépeignent une construction identitaire des « Créoles », se distinguant progressivement des « Français », mais introduisant aussi une distinction de couleur. Ils témoignent en parallèle de l’apparition d’un discours sur les langues parlées par une large part des hommes et femmes de ces espaces : « français », « baragouin » ou « créole ». Ce dernier, au sens de langue attestée dès le xviiie siècle, entre tardivement dans ces littératures. Une approche historique des « Créoles » et du « créole » chez ces auteurs interroge et articule les « créolisations », de la langue, de l’identité, au sein des sociétés antillaises françaises.