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Le dessous des terres dans quelques textes francophones malgaches et de l’océan Indien : redéfinir de nouvelles « résonances » ?
Les textes malgaches de langue française de Rakotoson, Raharimanana et Ravaloson mettent en scène les dessous des terres par l’image de l’enfouissement de personnages dans des mines ou sous des ordures. Mais ils évoquent aussi d’autres espaces sous les terres : grottes, eau souterraine… En quoi une écopoétique des profonds peut-elle permettre d’interpréter la récurrence de ces lieux enfouis ? Le dessous des terres est un espace d’exploitation et de catabase qui semble loin des « profonds » définis par Glissant comme « ce qui, par-dessous, crée le lien entre tous les ici ». Le dessous peut cependant se muer en profonds lorsque s’y exerce une « résonance » qui constitue une expérience concrète que le sujet entretient avec les lieux. Il ne se conçoit plus dès lors comme une ressource à exploiter, ce qui le condamne au mutisme mais peut établir avec les sujets et entre les mondes une Relation concrète et « responsive ».