{"title":"阿列克谢·雷米佐夫(Aleksej Remizov)将手稿作为俄罗斯文学身份的肯定","authors":"Liliya Dyachenko-Escalle","doi":"10.4000/res.5904","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cet article s’intéresse à la pratique de fabrication de livres manuscrits de l’écrivain et artiste moderniste russe Aleksej Remizov durant son émigration en France, de 1923 jusqu’à sa mort en 1957. Entièrement de sa main – du texte à la reliure, ces livres occupent une place centrale dans l'activité créative et la conception même de la littérature de Remizov. C’est en exil que le motif du manuscrit entre dans l’imaginaire de Remizov et commence à jouer un rôle important pour la construction de son mythe personnel, à savoir celui d’un écrivain ayant un lien mystique avec la Russie et la langue russe. Je m’appuierai, dans cette étude, sur « La Mémoire en feu » (Ognennaja pamjat′) (1934), un des livres manuscrits que Remizov a réalisé en France et qui est conservé aux archives de l’Institut d'études slaves. Ce manuscrit est porteur d’un récit qui traite du métier du livre en Russie depuis le XVe siècle. Il revient sur la pratique de l’écriture et l’interroge en tant qu’élément clé d’une construction identitaire.","PeriodicalId":39338,"journal":{"name":"Revue des Etudes Slaves","volume":"118 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-07-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La pratique du livre manuscrit comme affirmation d'une identité littéraire russe en émigration chez Aleksej Remizov\",\"authors\":\"Liliya Dyachenko-Escalle\",\"doi\":\"10.4000/res.5904\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Cet article s’intéresse à la pratique de fabrication de livres manuscrits de l’écrivain et artiste moderniste russe Aleksej Remizov durant son émigration en France, de 1923 jusqu’à sa mort en 1957. Entièrement de sa main – du texte à la reliure, ces livres occupent une place centrale dans l'activité créative et la conception même de la littérature de Remizov. C’est en exil que le motif du manuscrit entre dans l’imaginaire de Remizov et commence à jouer un rôle important pour la construction de son mythe personnel, à savoir celui d’un écrivain ayant un lien mystique avec la Russie et la langue russe. Je m’appuierai, dans cette étude, sur « La Mémoire en feu » (Ognennaja pamjat′) (1934), un des livres manuscrits que Remizov a réalisé en France et qui est conservé aux archives de l’Institut d'études slaves. Ce manuscrit est porteur d’un récit qui traite du métier du livre en Russie depuis le XVe siècle. Il revient sur la pratique de l’écriture et l’interroge en tant qu’élément clé d’une construction identitaire.\",\"PeriodicalId\":39338,\"journal\":{\"name\":\"Revue des Etudes Slaves\",\"volume\":\"118 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2023-07-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue des Etudes Slaves\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/res.5904\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"Arts and Humanities\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue des Etudes Slaves","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/res.5904","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
La pratique du livre manuscrit comme affirmation d'une identité littéraire russe en émigration chez Aleksej Remizov
Cet article s’intéresse à la pratique de fabrication de livres manuscrits de l’écrivain et artiste moderniste russe Aleksej Remizov durant son émigration en France, de 1923 jusqu’à sa mort en 1957. Entièrement de sa main – du texte à la reliure, ces livres occupent une place centrale dans l'activité créative et la conception même de la littérature de Remizov. C’est en exil que le motif du manuscrit entre dans l’imaginaire de Remizov et commence à jouer un rôle important pour la construction de son mythe personnel, à savoir celui d’un écrivain ayant un lien mystique avec la Russie et la langue russe. Je m’appuierai, dans cette étude, sur « La Mémoire en feu » (Ognennaja pamjat′) (1934), un des livres manuscrits que Remizov a réalisé en France et qui est conservé aux archives de l’Institut d'études slaves. Ce manuscrit est porteur d’un récit qui traite du métier du livre en Russie depuis le XVe siècle. Il revient sur la pratique de l’écriture et l’interroge en tant qu’élément clé d’une construction identitaire.