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Musicien·nes et valorisation symbolique dans l’économie numérique sénégalaise
Cet article rend compte des changements à l’œuvre dans le secteur musical sénégalais, à l’aune du développement d’un écosystème de la musique numérique, poussée principalement par les industries de la téléphonie mobile. La recherche met en regard les stratégies industrielles des acteurs du numérique et les particularités socioéconomiques et culturelles du monde de la musique sénégalaise, et interroge l’interdépendance des acteurs et leurs agencements spécifiques dans la valorisation de la musique. À partir de deux genres musicaux populaires, le mbalax et le hip-hop et leur intégration au sein d’un troisième genre en gestation, le jolofbeats, on verra les différentes modalités de valorisation de la musique sénégalaise en régime numérique, et les trajectoires de reconnaissance que celles-ci sous-tendent. Les résultats mettent en exergue le rapprochement d’une « économie griotique » et d’un modèle de patronage industriel, notamment sous l’influence des mécanismes de valorisation des plateformes de contenus et de réseaux sociaux. La méthodologie employée s’appuie sur une ethnographie de l’industrie des musiques populaires engagée depuis 2016 à Dakar, complétée par une série d’entretiens libres ou semi-directifs effectués auprès d’acteurs de la musique et du numérique au Sénégal (collectifs, labels, médias, services numériques), et d’artistes sénégalais·es.