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De l’inscription rituelle au texte séditieux : les graffitis hébraïques du mur des Lamentations, de l’Antiquité au 20 e siècle
Pendant des siècles, les pèlerins juifs qui se rendaient à Jérusalem écrivirent leurs noms sur les pierres du mur des Lamentations dans le cadre de leurs dévotions. En 1930, cette pratique fut brutalement proscrite par les autorités coloniales britanniques, lorsque le Mur devint l’épicentre du conflit arabo-sioniste naissant. Dans ce nouveau contexte, les inscriptions hébraïques acquirent une dimension politique et on commença à les regarder comme des tentatives de subversion, qu’il n’était plus possible de tolérer. Fonctionnaires britanniques, dirigeants arabo-musulmans et même chefs de file du mouvement sioniste : tous voyaient dans ces graffitis des textes séditieux. Au lendemain des émeutes de 1929, ils furent donc interdits et effacés de la surface des pierres, mais aussi de la mémoire culturelle juive.