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Le corps scenique : Incarnation dramaturgique du pouvoir dans "L’Orestie" de Romeo Castellucci
Dans le spectacle « Orestie » (« Une comédie organique ? ») de 1995, reprise en 2015, Romeo Castellucci poursuit sa démarche de mettre en scène des corps « hors-norme » pour en faire des icônes et objets signifiants du pouvoir et de la domination, des corps rhétoriques incarnant des lieux de pouvoir. À partir d’une analyse dramaturgique du texte originel d’Eschyle, Romeo Castellucci choisit de réinventer cette trilogie dramatique en choisissant d’établir l’ordre matriarcal contre celui patriarcal. Or, cette nouvelle dramaturgie du pouvoir trouve son incarnation dans les corps choisis pour la défendre, tantôt en surcharge pondérale, tantôt amaigris, handicapés ou maltraités, contraints ou bestiaux. Du corps, il ne reste plus que ce pur communicable manipulé, cette matière « organique » qui garantit l’incarnation de la dramaturgie du pouvoir en devenant matériau textuel et dramatique de rhétorique.