Բանաստեղծական տողի կյանքը կամ թարգմանական պարզաբանումների հետագծով (Ժերար դը Ներվալի "Քրիստոսը Ձիթենյաց լեռան վրա "բանաստեղծության հայերերեն թարգմանության մասին)

Շուշանիկ Թամրազյան
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摘要

1933年,俄罗斯诗人伊万·布宁(Ivan bounin)在他的小说《阿尔塞耶夫的生活》(the life of arseniev)的第十五章中,探讨了诗歌的奥秘,并对普希金(pushkin)的《鲁斯兰与柳德米拉》(russlan and Ludmila)的诗句对他产生了不可抗拒的魔力。特别是在普希金故事的序言中,布宁提出了他的诗学公式,将其定义为一种巫术,一种独特的精神陶醉,阻止了理性思考的力量:“/…/这就是这些诗句的全部力量所在;这是因为诗人自己也被非理性的、醉酒的、醉酒的巫师所控制。”根据Bounine的说法,这是一种双重醉酒,因为巫师作家反过来又受制于一个不可言说的巫师的最高力量。当然,在19世纪和20世纪的诗歌空间中,布尼安的质疑也不例外。与许多其他的«纳瓦尔,杰拉德在序言中火的女孩在«»,Edgar Allan Poe创作理念在Anna Akhmatova»、«»散文《诗组成,其笔记上,他出生时无英雄»,«诗谜上都是神秘莫测,总是与一定的捉摸到诗意诗意的,常常被认为同样的地位。
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Բանաստեղծական տողի կյանքը կամ թարգմանական պարզաբանումների հետագծով (Ժերար դը Ներվալի «Քրիստոսը Ձիթենյաց լեռան վրա»բանաստեղծության հայերեն թարգմանության մասին)
En 1933 dans le XV chapitre de son roman « La vie d’Arseniev » le poète russe Ivan Bounine s’interroge sur l’énigme du vers poétique, s’attardant sur l’irrésistible enchantement, exercé sur lui par les vers de « Rouslan et Ludmila » de Pouchkine. Se penchant en particulier sur le prologue du conte pouchkinien, Bounine propose sa formule du poétique, le définissant comme une sorcellerie, une singulière ivresse d’esprit déjouant le pouvoir de la pensée rationnelle : « /…/C’est là que réside toute la force de ces vers ; c’est que le poète même est sous l’emprise de la sorcellerie de quelqu’un d’irrationnel, d’ivre et de « docte » en matière d’ivresse ». Une double ivresse donc, selon Bounine, puisque l’auteur-sorcier est à son tour soumis au pouvoir suprême d’un ineffable sorcier. Bien sûr, l’interrogation bouninienne ne fait pas exception dans l’espace poétique des XIX et XX siècles. Parmi tant d’autres, Gérard de Nerval dans sa préface des « Filles du feu », Edgar Allan Poe dans sa « Philosophie de la création », Anna Akhmatova dans sa « Prose sur le poème » constituée de ses notes sur la naissance de son « Poème sans héros », se sont attardés sur l’énigme indéchiffrable, toujours et nécessairement fuyante du vers poétique, perçue souvent comme la condition même du poétique.
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