{"title":"少数人签名的方法","authors":"David Martens","doi":"10.7202/1066944ar","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Lorsque les ecrivains adoptent un pseudonyme, ils peuvent parfaitement alterer les marqueurs identitaires affiches par leur nom, qu’il s’agisse de leur origine culturelle, de leur classe sociale ou encore de leur genre. Nombre de femmes se sont ainsi choisi des pseudonymes masculins, tandis que certains hommes ont signe de noms feminins. Ces formules different sensiblement, non seulement dans leurs enjeux, mais aussi dans leurs formes, notamment lorsqu’elles constituent une maniere d’entrer en litterature. Alors que les noms de plume d’autrices telles que Daniel Stern (Marie d’Agoult) et George Sand sont rapidement connus comme tels, et utilises durablement, des ecrivains comme Prosper Merimee et Pierre Louys retiennent plutot la formule de l’heteronyme (Clara Gazul et Bilitis), pour une seule oeuvre. Cette disparite des finalites et des moyens s’accuse dans un trait pourtant commun : dans ces differents cas de figure, le processus de reconnaissance du monde lettre et d’avenement a la publication en passe par une figure masculine, fictive ou non, qui parraine l’entree dans le champ litteraire.","PeriodicalId":197720,"journal":{"name":"Mémoires du livre","volume":"62 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Un mode de signature minoritaire\",\"authors\":\"David Martens\",\"doi\":\"10.7202/1066944ar\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Lorsque les ecrivains adoptent un pseudonyme, ils peuvent parfaitement alterer les marqueurs identitaires affiches par leur nom, qu’il s’agisse de leur origine culturelle, de leur classe sociale ou encore de leur genre. Nombre de femmes se sont ainsi choisi des pseudonymes masculins, tandis que certains hommes ont signe de noms feminins. Ces formules different sensiblement, non seulement dans leurs enjeux, mais aussi dans leurs formes, notamment lorsqu’elles constituent une maniere d’entrer en litterature. Alors que les noms de plume d’autrices telles que Daniel Stern (Marie d’Agoult) et George Sand sont rapidement connus comme tels, et utilises durablement, des ecrivains comme Prosper Merimee et Pierre Louys retiennent plutot la formule de l’heteronyme (Clara Gazul et Bilitis), pour une seule oeuvre. Cette disparite des finalites et des moyens s’accuse dans un trait pourtant commun : dans ces differents cas de figure, le processus de reconnaissance du monde lettre et d’avenement a la publication en passe par une figure masculine, fictive ou non, qui parraine l’entree dans le champ litteraire.\",\"PeriodicalId\":197720,\"journal\":{\"name\":\"Mémoires du livre\",\"volume\":\"62 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"1900-01-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Mémoires du livre\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.7202/1066944ar\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Mémoires du livre","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.7202/1066944ar","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Lorsque les ecrivains adoptent un pseudonyme, ils peuvent parfaitement alterer les marqueurs identitaires affiches par leur nom, qu’il s’agisse de leur origine culturelle, de leur classe sociale ou encore de leur genre. Nombre de femmes se sont ainsi choisi des pseudonymes masculins, tandis que certains hommes ont signe de noms feminins. Ces formules different sensiblement, non seulement dans leurs enjeux, mais aussi dans leurs formes, notamment lorsqu’elles constituent une maniere d’entrer en litterature. Alors que les noms de plume d’autrices telles que Daniel Stern (Marie d’Agoult) et George Sand sont rapidement connus comme tels, et utilises durablement, des ecrivains comme Prosper Merimee et Pierre Louys retiennent plutot la formule de l’heteronyme (Clara Gazul et Bilitis), pour une seule oeuvre. Cette disparite des finalites et des moyens s’accuse dans un trait pourtant commun : dans ces differents cas de figure, le processus de reconnaissance du monde lettre et d’avenement a la publication en passe par une figure masculine, fictive ou non, qui parraine l’entree dans le champ litteraire.