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Détournements d’archives : littérature documentaire et dialogue interdisciplinaire
La presence insistante du document dans la production litteraire contemporaine ainsi que des notions d’« archive » et de « document » dans les discours sur la litterature et les arts invite a interroger les rapports entre des pratiques artistiques d’un cote, et, de l’autre, des debats et des discours que caracterise une certaine inquietude disciplinaire. Depuis une vingtaine d’annees, en France, les methodes des etudes litteraires se diversifient au contact des studies et des sciences sociales ; leurs objets interessent les historiens et les sociologues ; les ecrivains eux-memes semblent prendre leur part au debat epistemologique, en empruntant et en questionnant les procedures scientifiques de l’enquete, de la recherche documentaire ou de l’entretien. Symetriquement, des historiens ou des anthropologues revendiquent le recours a une ecriture litteraire comme methode ou comme contre-methode. Meme s’il est loin de constituer un phenomene unifie, le « parti-pris du document » dans les arts [1], parfois aussi qualifie de « tournant documentaire [2] », s’accompagne ainsi d’un « tournant litteraire » du cote des sciences sociales [3]. Ces effets de symetrie et de convergence interrogent la fabrique des discours de savoir et elargissent le champ des reflexions epistemologiques. Ils invitent au dialogue entre des pratiques discursives distinctes, et, au sein de la communaute scientifique, entre differents champs disciplinaires, tels que la sociologie, l’anthropologie, l’histoire, l’