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Une lecture approfondie de la littérature internationale du domaine laisse apparaître une réelle volonté de mise en place de ce type d’alternance au sein des programmes de formation des EN. Toutefois, bon nombre de travaux relèvent que cette alternance reste souvent « formelle » (Darling-Hammond, 2006) et que ses retombées restent faibles en termes de professionnalisation (Escalié, 2012). Les raisons avancées face à ce constat sont multiples. Certaines, relevées de façon récurrente par de nombreux travaux, apparaissent toutefois comme tout particulièrement significatives (pour une synthèse : Chaliès, Cartaut, Escalié & Durand, 2009). C’est le cas, par exemple, du constat selon lequel les EN se retrouvent souvent seuls responsables de l’articulation des différents temps et espaces de formation dispensés. Dans bon nombre de programmes de formation, il est en effet de leur responsabilité de tisser du lien entre ce qu’ils reçoivent en formation à l’université et ce qu’ils vivent en amont ou vivront ensuite en établissements scolaires (Korthagen, Loughran & Russel, 2006). Les EN ont alors, pour ainsi dire, la lourde responsabilité de « mettre en musique » l’alternance intégrative à partir d’une alternance formelle (Darling-Hammond, 2006). Parallèlement, les formateurs « invitent » les EN à établir des liens entre les différents lieux et temps de formation. Pour autant, ils ne sont pas en mesure de mettre en œuvre les conditions nécessaires à cette réalisation. 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Chapitre 8. Alternance intégrative et continuité des dispositifs de formation des enseignants novices
Plusieurs études sur la question de l’alternance soulignent la nécessité pour les centres de formation1 des enseignants novices (EN) de mettre en place une alternance visant un décloisonnement des savoirs « théoriques » et des savoirs « pratiques » (Pentecouteau, 2012). Pour y parvenir, la préoccupation de faire vivre une alternance dite « intégrative » (Bucheton, 2009), par la création, notamment, de liens plus étroits entre les différents temps et lieux de formation (à l’université et en établissement scolaire), est la plus significative. Toutefois, des interrogations subsistent quant aux choix des dispositifs de formation à mettre en place pour étayer ce type d’alternance intégrative source de développement professionnel pour les EN. Une lecture approfondie de la littérature internationale du domaine laisse apparaître une réelle volonté de mise en place de ce type d’alternance au sein des programmes de formation des EN. Toutefois, bon nombre de travaux relèvent que cette alternance reste souvent « formelle » (Darling-Hammond, 2006) et que ses retombées restent faibles en termes de professionnalisation (Escalié, 2012). Les raisons avancées face à ce constat sont multiples. Certaines, relevées de façon récurrente par de nombreux travaux, apparaissent toutefois comme tout particulièrement significatives (pour une synthèse : Chaliès, Cartaut, Escalié & Durand, 2009). C’est le cas, par exemple, du constat selon lequel les EN se retrouvent souvent seuls responsables de l’articulation des différents temps et espaces de formation dispensés. Dans bon nombre de programmes de formation, il est en effet de leur responsabilité de tisser du lien entre ce qu’ils reçoivent en formation à l’université et ce qu’ils vivent en amont ou vivront ensuite en établissements scolaires (Korthagen, Loughran & Russel, 2006). Les EN ont alors, pour ainsi dire, la lourde responsabilité de « mettre en musique » l’alternance intégrative à partir d’une alternance formelle (Darling-Hammond, 2006). Parallèlement, les formateurs « invitent » les EN à établir des liens entre les différents lieux et temps de formation. Pour autant, ils ne sont pas en mesure de mettre en œuvre les conditions nécessaires à cette réalisation. Lorsqu’ils contextualisent leurs apports théoriques, c’est