{"title":"生物勘探研究中的非政府组织和预授权过程:墨西哥恰帕斯的玛雅icbg项目","authors":"Elois Ann Berlin","doi":"10.3917/RISS.178.0689","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"En 1998 commenca parmi les communautes maya des hautes terres des Chiapas au Mexique un projet de bioprospection, d’une duree prevue de cinq ans : le Maya International Cooperative Biodiversity Group, qu’on finit par connaitre sous le nom de « Maya icbg ». Le projet etait finance par des agences gouvernementales americaines : les Institut nationaux de la sante, la Fondation nationale pour la science et le Departement de l’agriculture. Les personnels affectes au projet venaient d’une grande universite americaine, d’une institution federale de recherche mexicaine et d’une petite societe pharmaceutique britannique, auxquels s’ajoutaient de nombreux collaborateurs maya. Les principaux objectifs de la recherche portaient sur la decouverte de produits et le developpement pharmaceutique, l’ethnobiologie medicale et l’inventaire des plantes, les recoltes durables et la croissance economique. Malgre un fort soutien de la part de communautes maya locales et d’agences federales mexicaines, le projet fut interrompu au cours de sa deuxieme annee en raison de l’action d’organisations non gouvernementales locales, nationales et internationales qui le taxaient de « biopiraterie ». Dans les polemiques a ce sujet, la definition du « consentement informe prealable » (cip) a occupe une place majeure, tout comme le droit des communautes locales a accorder leur cip et la question de savoir qui serait a meme de juger si le cip avait effectivement ete obtenu. Dans cet article, nous decrivons les evenements qui ont conduit a l’arret du Maya l’icbg et nous interrogeons sur les motivations et les pratiques de certaines ong qui usurpent les droits des communautes locales a agir pour leur propre compte dans la recherche d’usages durables de leurs propres ressources biologiques.L’article est suivi de quelques remarques critiques de Philippe Descola sur la notion d’« assentiment communautaire ».","PeriodicalId":190218,"journal":{"name":"Revue Internationale Des Sciences Sociales","volume":"178 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2003-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":"{\"title\":\"Les ong et le processus d'autorisation préalable dans la recherche de bioprospection : le projet Maya icbg aux Chiapas, Mexique\",\"authors\":\"Elois Ann Berlin\",\"doi\":\"10.3917/RISS.178.0689\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"En 1998 commenca parmi les communautes maya des hautes terres des Chiapas au Mexique un projet de bioprospection, d’une duree prevue de cinq ans : le Maya International Cooperative Biodiversity Group, qu’on finit par connaitre sous le nom de « Maya icbg ». 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Les ong et le processus d'autorisation préalable dans la recherche de bioprospection : le projet Maya icbg aux Chiapas, Mexique
En 1998 commenca parmi les communautes maya des hautes terres des Chiapas au Mexique un projet de bioprospection, d’une duree prevue de cinq ans : le Maya International Cooperative Biodiversity Group, qu’on finit par connaitre sous le nom de « Maya icbg ». Le projet etait finance par des agences gouvernementales americaines : les Institut nationaux de la sante, la Fondation nationale pour la science et le Departement de l’agriculture. Les personnels affectes au projet venaient d’une grande universite americaine, d’une institution federale de recherche mexicaine et d’une petite societe pharmaceutique britannique, auxquels s’ajoutaient de nombreux collaborateurs maya. Les principaux objectifs de la recherche portaient sur la decouverte de produits et le developpement pharmaceutique, l’ethnobiologie medicale et l’inventaire des plantes, les recoltes durables et la croissance economique. Malgre un fort soutien de la part de communautes maya locales et d’agences federales mexicaines, le projet fut interrompu au cours de sa deuxieme annee en raison de l’action d’organisations non gouvernementales locales, nationales et internationales qui le taxaient de « biopiraterie ». Dans les polemiques a ce sujet, la definition du « consentement informe prealable » (cip) a occupe une place majeure, tout comme le droit des communautes locales a accorder leur cip et la question de savoir qui serait a meme de juger si le cip avait effectivement ete obtenu. Dans cet article, nous decrivons les evenements qui ont conduit a l’arret du Maya l’icbg et nous interrogeons sur les motivations et les pratiques de certaines ong qui usurpent les droits des communautes locales a agir pour leur propre compte dans la recherche d’usages durables de leurs propres ressources biologiques.L’article est suivi de quelques remarques critiques de Philippe Descola sur la notion d’« assentiment communautaire ».