托马西·迪·兰佩杜萨(G. Tomasi di Lampedusa)的《猎豹》(the gupard),或《历史结束后的重读:读者的诱惑和写作的陷阱》(the rereading the history from the fin: tentation of the读者and the treges of the writer)。
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On ne saurait pourtant negliger l’ampleur de la polemique qui naquit a la publication du roman, ni le degre de radicalite des oppositions alors en jeu. « Gattopardeschi » et « antigattopardeschi » s’affronterent en effet vivement dans un debat qui mobilisait des arguments aussi bien esthetiques qu’ideologiques et politiques et qui, dans le contexte d’une crise de la litterature italienne dont Italo Calvino mesura rapidement les enjeux1, excedait largement la question de la valeur intrinseque du roman. Mais au‑dela de la premiere reception du texte, le roman a continue de susciter des interpretations diverses, a des niveaux d’analyse distincts. En ce sens, on peut dire que, a l’instar de l’Hamlet de Shakespeare tel que l’envisage Pierre Bayard dans L’enquete qu’il lui a consacree en 20022, c’est bien a un « dialogue de sourds », ou plutot a une serie de dialogues de sourds que nous avons affaire au sujet du Guepard. 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Le Guépard, de G. Tomasi di Lampedusa, ou la relecture de l’histoire depuis sa fin : tentation du lecteur et pièges de l’écriture.
Le succes du Guepard, premier best‑seller de la litterature italienne publie en 1958, a sans doute fait oublier, notamment au-dela des frontieres de la peninsule, la vigueur des debats interpretatifs dont il a pu faire, et continue de faire, l’objet. Sans doute encore, la fortune du film de Luchino Visconti (1963), qui privilegiait une certaine lecture du roman et qui, par son esthetique tres classique renvoyait au spectateur l’image d’une intrigue sans asperites, n’a‑t‑il pas peu contribue a cet effet de lissage. On ne saurait pourtant negliger l’ampleur de la polemique qui naquit a la publication du roman, ni le degre de radicalite des oppositions alors en jeu. « Gattopardeschi » et « antigattopardeschi » s’affronterent en effet vivement dans un debat qui mobilisait des arguments aussi bien esthetiques qu’ideologiques et politiques et qui, dans le contexte d’une crise de la litterature italienne dont Italo Calvino mesura rapidement les enjeux1, excedait largement la question de la valeur intrinseque du roman. Mais au‑dela de la premiere reception du texte, le roman a continue de susciter des interpretations diverses, a des niveaux d’analyse distincts. En ce sens, on peut dire que, a l’instar de l’Hamlet de Shakespeare tel que l’envisage Pierre Bayard dans L’enquete qu’il lui a consacree en 20022, c’est bien a un « dialogue de sourds », ou plutot a une serie de dialogues de sourds que nous avons affaire au sujet du Guepard. Si nous tenterons d’abord de demeler, de maniere sy