{"title":"奥斯卡、德里达的猫和其他会说话的动物","authors":"W. Harding, Jacky Martin","doi":"10.4000/transatlantica.5627","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’homme est un animal de savoir. Le savoir est sa marque distinctive. Cependant, dans ses confrontations avec les animaux, particulierement en des circonstances impliquant la mort, le savoir humain s’avere insuffisant. D’autres formes de savoir doivent etre prises en compte. Le cas d’Oscar, le chat qui anticipe la mort des patients d’un hopital du Rhode Island, montre que les animaux savent des choses que nous ignorons. Notre savoir est limite, c’est le point de depart de la reflexion de Derrida dans L’animal que donc je suis, dans lequel il constate que la litterature philosophique sur les animaux ne suffit pas a justifier son humaine difference. Barry Lopez montre que notre savoir est insuffisant pour rendre compte de l’agonie d’un groupe de baleines echouees ; il n’est qu’un expedient assez faible pour dissimuler notre perplexite devant la mort. L’analyse de Heidegger dans L’etre et le temps presente une conception positive de la confrontation avec la mort. Loin d’etre un neant destabilisateur qui menace notre existence, la mort est source de savoir. L’etude en miroir de deux textes de Dickey et Dillard nous aide a nuancer la conception heroique de la mort selon Heidegger. Finalement, Loren Eiseley signale une autre possibilite que seule la litterature est en mesure d’offrir. Au lieu d’apprehender le monde a travers leur culture ou d’envier l’authenticite des animaux, les etres humains beneficient de visees tangentielles sur le monde et sur les animaux.","PeriodicalId":422366,"journal":{"name":"Transatlantica : Revue d'Études Américaines","volume":"2 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2011-12-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":"{\"title\":\"Oscar, Derrida’s Cat, and Other Knowing Animals\",\"authors\":\"W. Harding, Jacky Martin\",\"doi\":\"10.4000/transatlantica.5627\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"L’homme est un animal de savoir. Le savoir est sa marque distinctive. Cependant, dans ses confrontations avec les animaux, particulierement en des circonstances impliquant la mort, le savoir humain s’avere insuffisant. D’autres formes de savoir doivent etre prises en compte. Le cas d’Oscar, le chat qui anticipe la mort des patients d’un hopital du Rhode Island, montre que les animaux savent des choses que nous ignorons. Notre savoir est limite, c’est le point de depart de la reflexion de Derrida dans L’animal que donc je suis, dans lequel il constate que la litterature philosophique sur les animaux ne suffit pas a justifier son humaine difference. Barry Lopez montre que notre savoir est insuffisant pour rendre compte de l’agonie d’un groupe de baleines echouees ; il n’est qu’un expedient assez faible pour dissimuler notre perplexite devant la mort. L’analyse de Heidegger dans L’etre et le temps presente une conception positive de la confrontation avec la mort. Loin d’etre un neant destabilisateur qui menace notre existence, la mort est source de savoir. L’etude en miroir de deux textes de Dickey et Dillard nous aide a nuancer la conception heroique de la mort selon Heidegger. Finalement, Loren Eiseley signale une autre possibilite que seule la litterature est en mesure d’offrir. Au lieu d’apprehender le monde a travers leur culture ou d’envier l’authenticite des animaux, les etres humains beneficient de visees tangentielles sur le monde et sur les animaux.\",\"PeriodicalId\":422366,\"journal\":{\"name\":\"Transatlantica : Revue d'Études Américaines\",\"volume\":\"2 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2011-12-21\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"2\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Transatlantica : Revue d'Études Américaines\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/transatlantica.5627\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Transatlantica : Revue d'Études Américaines","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/transatlantica.5627","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
L’homme est un animal de savoir. Le savoir est sa marque distinctive. Cependant, dans ses confrontations avec les animaux, particulierement en des circonstances impliquant la mort, le savoir humain s’avere insuffisant. D’autres formes de savoir doivent etre prises en compte. Le cas d’Oscar, le chat qui anticipe la mort des patients d’un hopital du Rhode Island, montre que les animaux savent des choses que nous ignorons. Notre savoir est limite, c’est le point de depart de la reflexion de Derrida dans L’animal que donc je suis, dans lequel il constate que la litterature philosophique sur les animaux ne suffit pas a justifier son humaine difference. Barry Lopez montre que notre savoir est insuffisant pour rendre compte de l’agonie d’un groupe de baleines echouees ; il n’est qu’un expedient assez faible pour dissimuler notre perplexite devant la mort. L’analyse de Heidegger dans L’etre et le temps presente une conception positive de la confrontation avec la mort. Loin d’etre un neant destabilisateur qui menace notre existence, la mort est source de savoir. L’etude en miroir de deux textes de Dickey et Dillard nous aide a nuancer la conception heroique de la mort selon Heidegger. Finalement, Loren Eiseley signale une autre possibilite que seule la litterature est en mesure d’offrir. Au lieu d’apprehender le monde a travers leur culture ou d’envier l’authenticite des animaux, les etres humains beneficient de visees tangentielles sur le monde et sur les animaux.