{"title":"从有限的星球到生命空间","authors":"Anne-Laure Pailloux","doi":"10.4000/cdg.4595","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Au debut des annees 2000, un mouvement de pensee politique se forme en France autour du terme « decroissance ». Il formule une critique radicale des societes contemporaines dont l’organisation ne tient pas compte des limites ecologiques de la planete. L’une des reponses apportees est la relocalisation ; elle est etudiee en tant que dimension spatiale structurante de la decroissance. Cette these est fondee sur une enquete par immersion de longue duree dans le reseau francais des militant-es politiques pour la decroissance, ainsi qu’une enquete de terrain plus courte a Montreal, associant observation directe et participante, entretiens et recolte documentaire. L’analyse montre d’abord le rapport entre les ressources et dispositions des militant-es et les modes de structuration et de fonctionnement des organisations politiques visant l’echelle nationale. Elle distingue ensuite une pluralite de modes d’actions defiant les frontieres etablies entre champ intellectuel, champ politique, mouvements contestataires et alternatives locales. L’etude de sequences de mobilisations montre l’ancrage des militant-es dans la gauche de (la) gauche ecologiste tandis que l’analyse de trajectoires d’engagement devoile la valorisation des alternatives concretes dans le repertoire d’actions collectives des militant-es pour la decroissance. La multipositionnalite apparait alors comme un moyen de garantir la reconnaissance militante et l’engagement local comme une condition de la mise en coherence de soi. 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Au debut des annees 2000, un mouvement de pensee politique se forme en France autour du terme « decroissance ». Il formule une critique radicale des societes contemporaines dont l’organisation ne tient pas compte des limites ecologiques de la planete. L’une des reponses apportees est la relocalisation ; elle est etudiee en tant que dimension spatiale structurante de la decroissance. Cette these est fondee sur une enquete par immersion de longue duree dans le reseau francais des militant-es politiques pour la decroissance, ainsi qu’une enquete de terrain plus courte a Montreal, associant observation directe et participante, entretiens et recolte documentaire. L’analyse montre d’abord le rapport entre les ressources et dispositions des militant-es et les modes de structuration et de fonctionnement des organisations politiques visant l’echelle nationale. Elle distingue ensuite une pluralite de modes d’actions defiant les frontieres etablies entre champ intellectuel, champ politique, mouvements contestataires et alternatives locales. L’etude de sequences de mobilisations montre l’ancrage des militant-es dans la gauche de (la) gauche ecologiste tandis que l’analyse de trajectoires d’engagement devoile la valorisation des alternatives concretes dans le repertoire d’actions collectives des militant-es pour la decroissance. La multipositionnalite apparait alors comme un moyen de garantir la reconnaissance militante et l’engagement local comme une condition de la mise en coherence de soi. La relocalisation, mise en jeu dans le repertoire contestataire des militant-es, est finalement presentee comme la (re)construction collective d’espaces de vie appropries, point de depart de la transformation sociale souhaitee