{"title":"5. 加丹加省卢本巴希市(伊丽莎白维尔)的住房问题,1910 - 1960年","authors":"Donatien Dibwe dia Mwembu, Katanga","doi":"10.1515/9783110601183-005","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’aménagement d’un espace géographique donné répond généralement aux exigences de sa gestion sécuritaire qui se veut une variable dynamique dans le temps et dans l’espace. La corrélation entre ces deux variables peut être justifiée par plusieurs indicateurs. La ville de Lubumbashi a hérité du système ségrégationniste sud-africain dans beaucoup de domaines, notamment en matière de logement. Un exemple emprunté à la ville de Durban, peut nous édifier sur la ségrégation raciale et spatiale en vigueur dans les territoires urbains sud-africains à l’époque de l’apartheid. En effet, Hélène Mainet-Valleix note: “La législation d’apartheid divisait la population en quatre groupes racialement définis: les Blancs, les Noirs, les Métis et les Asiatiques. Chaque groupe était affecté à des quartiers spécifiques, la ville était, et demeure, découpée en quartiers ethniquement homogènes.” Les Blancs (14%) occupent la partie centrale de la ville, viennent ensuite les Métis (3%) et les Indiens (27%) et, enfin, les Noirs (56%) à la périphérie, dans les townships. A l’origine de cette ségrégation raciale et spatiale se trouve le fameux “syndrome sanitaire” que brandissaient tous les pays colonisateurs, comme par exemple, la Grande Bretagne et la France. En outre, le Native Urban Areas Act de 1923 sera mis sur pied pour contrôler, freiner et ségréguer les Noirs qui accèdent au territoire urbain. La raison profonde de cette loi est donnée par Philip Bonner et Lauren Segal qui notent: “The reason for passing the Act was so that the government could rid the urban areas of liquor sellers, criminals and the unemployed, thereby eradicating the promiscuous multiracial environment in which they lived and forcing the remaining African labour force on the Rand to live in townships and single sex compounds.”","PeriodicalId":306660,"journal":{"name":"The Politics of Housing in (Post-)Colonial Africa","volume":"26 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-05-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":"{\"title\":\"5. 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引用次数: 1
摘要
给定地理区域的规划通常满足其安全管理的要求,这是一个在时间和空间上的动态变量。这两个变量之间的相关性可以用几个指标来证明。卢本巴希市在许多领域继承了南非的种族隔离制度,特别是在住房方面。德班市的一个例子可以帮助我们了解种族隔离时期南非城市领土上的种族和空间隔离。事实上,helene Mainet-Valleix指出:“种族隔离立法将人口分为四个种族定义的群体:白人、黑人、混血儿和亚洲人。每个群体都被分配到特定的社区,城市过去和现在都被划分为种族同质的社区。”白人(14%)占据了市中心,其次是metis(3%)和印第安人(27%),最后是郊区的黑人(56%)。这种种族和空间隔离的根源是著名的“健康综合症”,所有殖民国家,如英国和法国,都使用这种综合症。此外,1923年的《土著城市地区法案》将被实施,以控制、限制和隔离进入城市领土的黑人。此法根本原因是由菲利普·邦纳和Lauren Segal,指出:在某媒体获知“The reason for The Act was so that The government本钱rid sellers酒类的城市地区》、罪犯和The失业thereby eradicating The promiscuous多种族environment in which they和nerveuse这个星期的最小Rand to live in African劳力on The sex and单曲“乡镇化合物。”
5. La problématique de l’habitat dans la ville de Lubumbashi (Elisabethville), province du Katanga, 1910–1960
L’aménagement d’un espace géographique donné répond généralement aux exigences de sa gestion sécuritaire qui se veut une variable dynamique dans le temps et dans l’espace. La corrélation entre ces deux variables peut être justifiée par plusieurs indicateurs. La ville de Lubumbashi a hérité du système ségrégationniste sud-africain dans beaucoup de domaines, notamment en matière de logement. Un exemple emprunté à la ville de Durban, peut nous édifier sur la ségrégation raciale et spatiale en vigueur dans les territoires urbains sud-africains à l’époque de l’apartheid. En effet, Hélène Mainet-Valleix note: “La législation d’apartheid divisait la population en quatre groupes racialement définis: les Blancs, les Noirs, les Métis et les Asiatiques. Chaque groupe était affecté à des quartiers spécifiques, la ville était, et demeure, découpée en quartiers ethniquement homogènes.” Les Blancs (14%) occupent la partie centrale de la ville, viennent ensuite les Métis (3%) et les Indiens (27%) et, enfin, les Noirs (56%) à la périphérie, dans les townships. A l’origine de cette ségrégation raciale et spatiale se trouve le fameux “syndrome sanitaire” que brandissaient tous les pays colonisateurs, comme par exemple, la Grande Bretagne et la France. En outre, le Native Urban Areas Act de 1923 sera mis sur pied pour contrôler, freiner et ségréguer les Noirs qui accèdent au territoire urbain. La raison profonde de cette loi est donnée par Philip Bonner et Lauren Segal qui notent: “The reason for passing the Act was so that the government could rid the urban areas of liquor sellers, criminals and the unemployed, thereby eradicating the promiscuous multiracial environment in which they lived and forcing the remaining African labour force on the Rand to live in townships and single sex compounds.”