{"title":"神与佛属性的比较分析","authors":"L. Hébert","doi":"10.7202/1051478AR","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le bouddhisme est, avec le jaïnisme, la seule religion traditionnelle non théiste. Le bouddhisme considère que tous les êtres sensibles deviendront inévitablement un jour un bouddha à l’égal de tous les bouddhas passés, présents et futurs. Or un bouddha n’est pas (un) Dieu. Selon le bouddhisme, Dieu n’existe pas. Le bouddhisme, confronté depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui aux religions théistes majoritaires ou dominantes, a développé une posture et un argumentaire pour soutenir sa position. Nous n’irons pas dans cette direction.\n Après avoir situé sommairement les attitudes face à la spiritualité – croyance, incroyance (dont l’athéisme), acroyance (agnosticismes), non-croyance (indifférence, ignorance), etc. –, nous expliquerons le statut des dieux dans le bouddhisme. Ensuite, nous comparerons sommairement les principales caractéristiques des bouddhas avec les principales caractéristiques de Dieu dans le judéo-christianisme, en regard principalement de : l’omnipotence, l’omniscience, “l’omni-amour” (omnibienveillance).\n Nous croiserons en route d’importantes questions philosophiques – comme l’existence de l’indicible, la coexistence de la pensée duelle et de la pensée non duelle, l’infinité des caractéristiques d’un objet – et théologiques – comme la cohabitation de la transcendance « toute-amour » et de la souffrance immanente omniprésente des êtres. Nous ne pourrons évidemment pas répondre à ces questions, mais nous les poserons dans un cadre rigoureux, fourni par une sémiotique accessible, ce qui est déjà un pas vers les réponses.","PeriodicalId":350210,"journal":{"name":"Recherches sémiotiques","volume":"8 4 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-09-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Analyse comparée d’attributs de Dieu et des bouddhas\",\"authors\":\"L. Hébert\",\"doi\":\"10.7202/1051478AR\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le bouddhisme est, avec le jaïnisme, la seule religion traditionnelle non théiste. Le bouddhisme considère que tous les êtres sensibles deviendront inévitablement un jour un bouddha à l’égal de tous les bouddhas passés, présents et futurs. Or un bouddha n’est pas (un) Dieu. Selon le bouddhisme, Dieu n’existe pas. Le bouddhisme, confronté depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui aux religions théistes majoritaires ou dominantes, a développé une posture et un argumentaire pour soutenir sa position. Nous n’irons pas dans cette direction.\\n Après avoir situé sommairement les attitudes face à la spiritualité – croyance, incroyance (dont l’athéisme), acroyance (agnosticismes), non-croyance (indifférence, ignorance), etc. –, nous expliquerons le statut des dieux dans le bouddhisme. Ensuite, nous comparerons sommairement les principales caractéristiques des bouddhas avec les principales caractéristiques de Dieu dans le judéo-christianisme, en regard principalement de : l’omnipotence, l’omniscience, “l’omni-amour” (omnibienveillance).\\n Nous croiserons en route d’importantes questions philosophiques – comme l’existence de l’indicible, la coexistence de la pensée duelle et de la pensée non duelle, l’infinité des caractéristiques d’un objet – et théologiques – comme la cohabitation de la transcendance « toute-amour » et de la souffrance immanente omniprésente des êtres. Nous ne pourrons évidemment pas répondre à ces questions, mais nous les poserons dans un cadre rigoureux, fourni par une sémiotique accessible, ce qui est déjà un pas vers les réponses.\",\"PeriodicalId\":350210,\"journal\":{\"name\":\"Recherches sémiotiques\",\"volume\":\"8 4 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2018-09-24\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Recherches sémiotiques\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.7202/1051478AR\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Recherches sémiotiques","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.7202/1051478AR","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Analyse comparée d’attributs de Dieu et des bouddhas
Le bouddhisme est, avec le jaïnisme, la seule religion traditionnelle non théiste. Le bouddhisme considère que tous les êtres sensibles deviendront inévitablement un jour un bouddha à l’égal de tous les bouddhas passés, présents et futurs. Or un bouddha n’est pas (un) Dieu. Selon le bouddhisme, Dieu n’existe pas. Le bouddhisme, confronté depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui aux religions théistes majoritaires ou dominantes, a développé une posture et un argumentaire pour soutenir sa position. Nous n’irons pas dans cette direction.
Après avoir situé sommairement les attitudes face à la spiritualité – croyance, incroyance (dont l’athéisme), acroyance (agnosticismes), non-croyance (indifférence, ignorance), etc. –, nous expliquerons le statut des dieux dans le bouddhisme. Ensuite, nous comparerons sommairement les principales caractéristiques des bouddhas avec les principales caractéristiques de Dieu dans le judéo-christianisme, en regard principalement de : l’omnipotence, l’omniscience, “l’omni-amour” (omnibienveillance).
Nous croiserons en route d’importantes questions philosophiques – comme l’existence de l’indicible, la coexistence de la pensée duelle et de la pensée non duelle, l’infinité des caractéristiques d’un objet – et théologiques – comme la cohabitation de la transcendance « toute-amour » et de la souffrance immanente omniprésente des êtres. Nous ne pourrons évidemment pas répondre à ces questions, mais nous les poserons dans un cadre rigoureux, fourni par une sémiotique accessible, ce qui est déjà un pas vers les réponses.