Gayatri Chakravorty Spivak的次等性问题

H. Ondoua
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Il faut donc une réécriture de l’impulsion structurale utopique qui fait « délirer la voix intérieure qui est la voix de l’autre en nous ». Il s’agit pour Spivak de déconstruire, en tant qu’intellectuelle post-coloniale et décolonialiste, le concept de « femme du Tiers-monde », de désapprendre c’est-à-dire se poser en situation de recul par rapport à la manière dont elle a pu être formée dans une logique traductrice. Dès lors, « les subalternes peuvent-elles parler ? » n’apparaît elle pas comme le lieu où les minorités sortent du discours impérialiste et discriminatoire de la francophonie ? Cette nouvelle orientation du discours ne permet-elle pas de sortir des concepts monolithiques majoritaires utilisés dans les sciences sociales pour parler des minorités ? \n  \nMot clés : subalterne, francophone, couleur, éducation, occident","PeriodicalId":216173,"journal":{"name":"Recherches Francophones: Revue de l'Association internationale d'étude des littératures et des cultures de l'espace francophone (AIELCEF)","volume":"10 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-12-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La question de la subalternité chez Gayatri Chakravorty Spivak\",\"authors\":\"H. 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摘要

下属能说话吗?我们的交流试图用斯皮瓦克特有的马克思主义方法来回答这个问题。斯皮瓦克采用解构主义的方法,试图抵制翻译和“通过同化承认第三世界”的诱惑。对于斯皮瓦克和德里达来说,同样的问题是如何把另一个人当作绝对的陌生人来欢迎,而不让他遭受翻译的暴力,第一个问题,你是谁?这不再是一个让思想或思考的主体隐形的问题,而是一个突出种族中心主义的问题。在帝国主义关于本质主义的霸权语言中,总是有“重新领土化”的风险。因此,有必要重写乌托邦式的结构冲动,使“我们内心的声音,即我们内心的他人的声音,变得疯狂”。作为一个后殖民和非殖民主义的知识分子,斯皮瓦克试图解构“第三世界女性”的概念,忘记这一点,也就是说,将自己置于一种与她在翻译逻辑中形成的方式相反的情况下。那么,“下属能说话吗?”难道它不是少数民族摆脱法语国家帝国主义和歧视性话语的地方吗?这种话语的新方向难道不允许我们摆脱社会科学中用来谈论少数群体的单一多数概念吗?关键词:次等,法语,颜色,教育,西方
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La question de la subalternité chez Gayatri Chakravorty Spivak
Les subalternes peuvent-elles parler ? C’est à cette question que s’attèle à répondre notre communication à partir d’une approche marxiste propre à Spivak. En empruntant la méthode déconstructive, il s’agit pour Spivak de résister à la traduction et à tentation de la « reconnaissance du tiers-monde par assimilation ». Aussi pour Spivak comme pour Derrida de s’interroger sur la manière d’accueillir l’Autre comme absolument étranger, sans le soumettre à la violence de la traduction, de la première question, qui es-tu ? Il ne s’agit plus de rendre invisible la pensée ou le sujet pensant, mais bien au contraire de faire ressortir l’ethnocentrisme. Le risque est toujours de se « reterritorialiser » au sein du langage hégémonique impérialiste sur un essentialisme. Il faut donc une réécriture de l’impulsion structurale utopique qui fait « délirer la voix intérieure qui est la voix de l’autre en nous ». Il s’agit pour Spivak de déconstruire, en tant qu’intellectuelle post-coloniale et décolonialiste, le concept de « femme du Tiers-monde », de désapprendre c’est-à-dire se poser en situation de recul par rapport à la manière dont elle a pu être formée dans une logique traductrice. Dès lors, « les subalternes peuvent-elles parler ? » n’apparaît elle pas comme le lieu où les minorités sortent du discours impérialiste et discriminatoire de la francophonie ? Cette nouvelle orientation du discours ne permet-elle pas de sortir des concepts monolithiques majoritaires utilisés dans les sciences sociales pour parler des minorités ?   Mot clés : subalterne, francophone, couleur, éducation, occident
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