{"title":"口述","authors":"","doi":"10.3917/eph.725.0110","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Pourtant, on sait aussi que la plupart des grandes cultures musicales ne sont pas de tradition écrite, du moins en ce qui concerne les pratiques vivantes. Souvent, quand elles existent les théories qui fondent plus ou moins les pratiques ont donné lieu à des écrits, mais sans qu’il y ait toujours de liens très précis entre les principes édictés et conservés et ce que l’on peut observer et écouter sur le terrain. Entre le traité de Boèce et le chant tel qu’on peut supposer qu’il était pratiqué pendant le Haut Moyen-Âge, le rapport reste assez lâche, en tout cas, le texte écrit du traité ne permet pas au musicologue de reconstituer le texte de la musique elle-même. Et les travaux de Simha Arom sur les musiques d’Afrique centrale, auxquels il sera souvent fait référence dans les pages qui suivent, montrent combien la fixation par l’écrit d’un répertoire complètement oral et transmis de génération en génération de cette façon reste problématique.","PeriodicalId":379908,"journal":{"name":"L’enseignement philosophique","volume":"2016 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-11-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"L'oralité\",\"authors\":\"\",\"doi\":\"10.3917/eph.725.0110\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Pourtant, on sait aussi que la plupart des grandes cultures musicales ne sont pas de tradition écrite, du moins en ce qui concerne les pratiques vivantes. Souvent, quand elles existent les théories qui fondent plus ou moins les pratiques ont donné lieu à des écrits, mais sans qu’il y ait toujours de liens très précis entre les principes édictés et conservés et ce que l’on peut observer et écouter sur le terrain. Entre le traité de Boèce et le chant tel qu’on peut supposer qu’il était pratiqué pendant le Haut Moyen-Âge, le rapport reste assez lâche, en tout cas, le texte écrit du traité ne permet pas au musicologue de reconstituer le texte de la musique elle-même. Et les travaux de Simha Arom sur les musiques d’Afrique centrale, auxquels il sera souvent fait référence dans les pages qui suivent, montrent combien la fixation par l’écrit d’un répertoire complètement oral et transmis de génération en génération de cette façon reste problématique.\",\"PeriodicalId\":379908,\"journal\":{\"name\":\"L’enseignement philosophique\",\"volume\":\"2016 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2022-11-07\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"L’enseignement philosophique\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.3917/eph.725.0110\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"L’enseignement philosophique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/eph.725.0110","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Pourtant, on sait aussi que la plupart des grandes cultures musicales ne sont pas de tradition écrite, du moins en ce qui concerne les pratiques vivantes. Souvent, quand elles existent les théories qui fondent plus ou moins les pratiques ont donné lieu à des écrits, mais sans qu’il y ait toujours de liens très précis entre les principes édictés et conservés et ce que l’on peut observer et écouter sur le terrain. Entre le traité de Boèce et le chant tel qu’on peut supposer qu’il était pratiqué pendant le Haut Moyen-Âge, le rapport reste assez lâche, en tout cas, le texte écrit du traité ne permet pas au musicologue de reconstituer le texte de la musique elle-même. Et les travaux de Simha Arom sur les musiques d’Afrique centrale, auxquels il sera souvent fait référence dans les pages qui suivent, montrent combien la fixation par l’écrit d’un répertoire complètement oral et transmis de génération en génération de cette façon reste problématique.