{"title":"我们必须挑战“神奇思维”","authors":"David Monniaux","doi":"10.4000/books.editionscnrs.46167","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"1) Les algorithmes aident les responsables publics a prendre des decisions concernant les citoyens. N’y a-t-il pas un risque de deresponsabilisation de ces decideurs publics avec la generalisation de procedures peu maitrisees ? \n \n2) Le jugement moral, l’intuition, la creativite, l’affect, entre autres, fondent une grande partie des relations humaines et de la communication. La generalisation des procedures algorithmiques semble installer les relations de service dans un cadre « deshumanise ». La consequence de cette evolution n’est-elle pas une perte de sens a la fois pour le decideur et pour le citoyen ? \n \n3) Les algorithmes amelioreraient nos quotidiens, mais en utilisant des donnees liees a nos actions passees. Comment dans ce contexte faire reconnaitre nos desirs et en particulier nos eventuels souhaits de rupture alors que le futur que les algorithmes nous proposent est enchaine a notre passe ? \n \n4) La generalisation des systemes algorithmiques et du Big Data semble aboutir a installer une primaute de l’information sur la communication. Ce nouveau paradigme fonde en partie un modele economique particulier dans lequel les producteurs des informations participent de maniere souvent inconsciente a la creation de valeur. Cette valeur profite-t-elle finalement aux citoyens ? \n \n5) Une nouvelle « culture decisionnelle » basee sur des algorithmes et des dispositifs integres d’acquisition de donnees de toutes sortes peut certainement ameliorer le fonctionnement des services publics, mais avec quelles consequences, finalement, pour la democratie et les libertes individuelles ?","PeriodicalId":268347,"journal":{"name":"Algorithmes et décisions publiques","volume":"6 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Il faut se défier de la « pensée magique »\",\"authors\":\"David Monniaux\",\"doi\":\"10.4000/books.editionscnrs.46167\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"1) Les algorithmes aident les responsables publics a prendre des decisions concernant les citoyens. N’y a-t-il pas un risque de deresponsabilisation de ces decideurs publics avec la generalisation de procedures peu maitrisees ? \\n \\n2) Le jugement moral, l’intuition, la creativite, l’affect, entre autres, fondent une grande partie des relations humaines et de la communication. La generalisation des procedures algorithmiques semble installer les relations de service dans un cadre « deshumanise ». La consequence de cette evolution n’est-elle pas une perte de sens a la fois pour le decideur et pour le citoyen ? \\n \\n3) Les algorithmes amelioreraient nos quotidiens, mais en utilisant des donnees liees a nos actions passees. Comment dans ce contexte faire reconnaitre nos desirs et en particulier nos eventuels souhaits de rupture alors que le futur que les algorithmes nous proposent est enchaine a notre passe ? \\n \\n4) La generalisation des systemes algorithmiques et du Big Data semble aboutir a installer une primaute de l’information sur la communication. Ce nouveau paradigme fonde en partie un modele economique particulier dans lequel les producteurs des informations participent de maniere souvent inconsciente a la creation de valeur. Cette valeur profite-t-elle finalement aux citoyens ? \\n \\n5) Une nouvelle « culture decisionnelle » basee sur des algorithmes et des dispositifs integres d’acquisition de donnees de toutes sortes peut certainement ameliorer le fonctionnement des services publics, mais avec quelles consequences, finalement, pour la democratie et les libertes individuelles ?\",\"PeriodicalId\":268347,\"journal\":{\"name\":\"Algorithmes et décisions publiques\",\"volume\":\"6 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"1900-01-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Algorithmes et décisions publiques\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/books.editionscnrs.46167\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Algorithmes et décisions publiques","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/books.editionscnrs.46167","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
1) Les algorithmes aident les responsables publics a prendre des decisions concernant les citoyens. N’y a-t-il pas un risque de deresponsabilisation de ces decideurs publics avec la generalisation de procedures peu maitrisees ?
2) Le jugement moral, l’intuition, la creativite, l’affect, entre autres, fondent une grande partie des relations humaines et de la communication. La generalisation des procedures algorithmiques semble installer les relations de service dans un cadre « deshumanise ». La consequence de cette evolution n’est-elle pas une perte de sens a la fois pour le decideur et pour le citoyen ?
3) Les algorithmes amelioreraient nos quotidiens, mais en utilisant des donnees liees a nos actions passees. Comment dans ce contexte faire reconnaitre nos desirs et en particulier nos eventuels souhaits de rupture alors que le futur que les algorithmes nous proposent est enchaine a notre passe ?
4) La generalisation des systemes algorithmiques et du Big Data semble aboutir a installer une primaute de l’information sur la communication. Ce nouveau paradigme fonde en partie un modele economique particulier dans lequel les producteurs des informations participent de maniere souvent inconsciente a la creation de valeur. Cette valeur profite-t-elle finalement aux citoyens ?
5) Une nouvelle « culture decisionnelle » basee sur des algorithmes et des dispositifs integres d’acquisition de donnees de toutes sortes peut certainement ameliorer le fonctionnement des services publics, mais avec quelles consequences, finalement, pour la democratie et les libertes individuelles ?