作为领土项目的节日。关于“幸福农场”的初步思考

Jennifer Buyck, Olivier Perrier
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摘要

法国城市农业的经验——如共享花园、收获区、教育农场……-基本上反映了居民,特别是城市居民的需要,以获得(重新获得?)扎根于他们已失去控制的领土的专门知识和团结。这种农业城市欲望的背后是什么?它不能被简化为纯粹的食物需求,甚至不能被简单的生态转型话语所证明。目前,这些做法的真正利害关系似乎更多地在于某种欢乐的复兴。如果没有庆祝的时间,共享的花园会是什么样子,如果没有人性的教育农场会是什么样子,如果没有随之而来的烹饪和食物,采摘的时间会是什么样子?在这里,我们假设这种节日活动源于欲望,一种内在的欲望。想要生活?我们的抱负是事实上的连接问题,欲望与使用和制造领土由当代搜索历史、哲学和政治——d’hétérochronies独特的节日,花园,这里体现为例,象征着幸福的坚定的«»。对这些做法的出现感兴趣将使我们能够讨论,甚至揭示一个次属地化的项目;因为尽管这些做法似乎是轶事,甚至是残余,但它们将揭示当代领土的一种新范式。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
De la fête comme projet de territoire. Réflexions liminaires autour de «La ferme du Bonheur»
Les expériences d’agriculture urbaine françaises – telles que développées dans les jardins partagés, les zones de cueillette, les fermes pédagogiques... – retranscrivent essentiellement un besoin des habitants, de citadins notamment, de s’approprier (se réapproprier ?) des savoir-faire, des solidarités, ancrés dans un territoire dont ils ont perdu la maîtrise. Que se cache-t-il derrière ce désir agri-urbain ? Celui-ci ne saurait se réduire à une pure nécessité alimentaire, ni même se justifier par un simple discours de transition écologique. À l’heure actuelle, le véritable enjeu de ces pratiques semble bien plus reposer sur la reviviscence d’une certaine convivialité. Que seraient les jardins partagés sans leurs temps de fête, que seraient des fermes pédagogiques sans humanité, que seraient les temps de cueillette sans la cuisine et le repas qui les suivent ? Nous formulons ici l’hypothèse que de telles pratiques festives relèvent du désir, un désir habitant. Un désir d’habiter ? L’ambition de notre propos est en effet de relier la question du désir à celles de l’usage et de la fabrication des territoires contemporains par l’interrogation – historique, philosophique et politique – d’hétérochronies singulières, de fêtes aux jardins, incarnées ici par l’exemple emblématique de la «Ferme du Bonheur ». S’intéresser à l’émergence de ces pratiques permettra d’évoquer, voire de dévoiler, un projet d’infraterritorialisation ; car bien que ces pratiques puissent paraître anecdotiques, même résiduelles, elles n’en seraient pas moins révélatrices d’un nouveau paradigme des territoires contemporains.
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