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H. G. Wells’s and E. M. Forster’s Transformative Arts: Theoretical Divergences and Formal Connections
On considere generalement que Wells et Forster avaient deux approches radicalement contraires du pouvoir de l’art. Dans cet article, je souscris tout d’abord a cette lecture en evoquant les deux principaux pouvoirs de transformation de l’art sur lesquels se penche ce numero. Wells croyait que l’art pouvait et devait changer la societe et rendre le monde meilleur. Dans ses essais comme dans ses romans, Forster evoquait souvent les vertus de l’intermedialite, par exemple dans Aspects of the Novel. Par-dela ces premiers echos theoriques, de premieres similarites apparaissent si l’on considere la mise en abyme de ces deux convictions dans les intrigues et les personnages des romans. Chez Wells, il s’agit toujours de trouver sa voie en s’efforcant de changer le monde a travers l’action ou l’engagement politique ; chez Forster, par l’acces aux sens et au sensible. Dans chaque cas, l’auteur interroge la forme romanesque. D’autres connexions se font jour, puisque les romans reposent egalement sur l’autre pouvoir de transformation de l’art : les œuvres de Wells temoignent d’une certaine porosite des genres litteraires, tandis que les romans de Forster peuvent se lire comme des appels a une societe plus humaniste mais aussi a des individus plus libres. Ces ambiguites revelent la presence de la meme conviction chez les deux auteurs que la fiction doit se reinventer et se transformer, conviction typiquement liberale, edouardienne et democratique.