Facteurs associés aux méningites bactériennes aiguës avant et après l’introduction du vaccin conjugué A en 2017 au Mali

Introduction : La méningite bactérienne aiguë constitue un problème de santé publique, du fait de son potentiel épidémique malgré les stratégies de vaccination adoptées. Le but était d’étudier le profil épidémiologique et les facteurs associés aux méningites bactériennes aiguës avant et après l’introduction du vaccin conjugué A au Mali. Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale à visée analytique. Tous les prélèvement reçus au Laboratoire National de Référence pour suspicion de méningite de 2014 – 2019 ont été inclus dans cette étude. Résultats : Nous avons enregistré 646 patients atteints de méningite bactérienne aiguë dont 330 avant et 316 après l’introduction du vaccin conjugué A. Les enfants de moins d’un an étaient les plus touchés. Le S pneumoniae était le plus responsable 186(56%) des méningites bactériennes aiguës avant contre 176(56%) après l’introduction du vaccin conjugué chez les enfants de moins d’un an. L’introduction du vaccin conjugué A a entrainé la disparition du méningocoque A. Cependant d’autres souches de méningoccoques : Neisseria méningitidis C, X et W135 restent le plus responsable de la méningite bactérienne aiguë chez les enfants de plus 5 ans. Les tranches d’âge de moins d’un an (p=0,001), 5-14 ans, 14-29 ans (p=0,001), les personnes vivantes en milieu rural (p=0,001) et l’aspect trouble du LCR (p=0,001) étaient indépendamment associés à la méningite bactérienne aiguë. Conclusion : La méningite bactérienne aiguë reste un problème de santé publique, une bonne couverture vaccinale demeure la seule solution pour l’élimination de la méningite en tenant compte des changements des sérotypes à l’origine des épidémies.