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3. Modalité d’accession à la terre urbaine à la périphérie d’Abidjan
Apres 1975, la politique de l’habitat a Abidjan a ete reorientee pour repondre aux demandes des categories les plus defavorisees. Au lieu de lotissements aux normes de construction elevees, il s’agit plutot de restructurer quatre quartiers organises selon l’habitat en cour ou en concession. Ceci concerne 221 ha, 3 980 parcelles et 129 000 habitants (en 1982). Depuis lors, et a travers des « operations de suivi » confiees par la Banque Mondiale au BCET, il a ete possible d’evaluer l’impact de ces operations.L’auteur suit ici les aleas du deguerpissement du quartier de Port-Bouet I vers le plateau du Banco, a 30 km du site initial, en 1970. Port-Bouet II fait l’objet d’une intervention de la SOGEFIHA, sous forme de plate-forme d’accueil sans amenagement ni equipement. Il s’agit d’un recasement temporaire qui n’ouvre aucun droit foncier aux occupants, ni possibilite de construire en dur.La restructuration doit conduire au droit de propriete apres la contribution des beneficiaires aux investissements publics. Malgre les lenteurs des procedures administratives, les prix des parcelles continuent a monter, la densification s’accelere ainsi que le taux absolu de locataires, alors que les loyers ont presque double entre 1978 et 1982.L’Etat n’ayant pas mis en œuvre les procedures de recouvrement de ses investissements et les proprietaires etant peu soucieux de reclamer leurs titres fonciers, ces derniers profitent directement des investissements publics. Pari gagne pour les ex-habitants de Port Bouet I.