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Que veulent les femmes ? Le cas de la philosophie en milieu universitaire
Résumé « Les femmes, je crois, veulent un bon environnement de travail où règne un respect mutuel. Et la philosophie, en général, échoue à leur offrir une telle chose » : c’est le constat alarmant que fait la philosophe américaine Sally Haslanger en décrivant une expérience commune à plusieurs femmes philosophes œuvrant en milieu universitaire, dans un texte paru en 2008. S’identifiant comme théoricienne féministe plutôt que comme philosophe pour cette raison même, Haslanger dénonce les écueils d’une culture disciplinaire qu’elle souhaite transformer. En tentant d’expliquer les raisons de cet état de fait, elle relève la présence de biais interprétatifs et explique comment nos représentations des genres font en sorte d’exclure d’emblée les femmes en tant que figures légitimes sur le plan intellectuel. Le constat est-il pessimiste ou alarmiste ? C’est ce que nous tâcherons d’explorer par l’étude des causes et impacts de la sous-représentation des femmes en philosophie en contexte nord-américain. Nous tâcherons d’exposer si ce phénomène est lié à la nature de la discipline elle-même, où s’il s’explique par des considérations contingentes. La seconde partie de la présentation tâchera par conséquent de dresser un tableau des actions possibles et des résultats déjà mesurables au sein de ces initiatives récentes.