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«Sourire quand même» : La reconstruction des Gueules Cassées de la Grande Guerre en France et en Grande-Bretagne
Durant la Première Guerre mondiale, la fréquence et la sévérité des blessures de la face rendent nécessaire la mise au point de traitements spécialisés pour «reconstruire des hommes», pour reprendre les mots du chirurgien Frederick Albee. Au-delà de la prise en charge de l’atteinte physique, la défiguration appelle une approche holistique des soins et du patient, que les soignants tentent de mettre en place malgré les pressions des autorités militaires pour renvoyer les soldats au combat dès que possible. S’appuyant sur des archives médicales, journalistiques et personnelles françaises et britanniques, cet article explore différentes facettes de la reconstruction physique, morale et symbolique des Gueules Cassées dans une perspective comparative. En effet, si les défis auxquels font face soignants et patients sont similaires dans ces deux pays alliés, les réponses apportées varient. Leur étude offre un angle d’approche original sur l’évolution des façons de «panser» et de «penser» les blessures de la face, blessures dont les implications soulignent l’importance du visage comme «miroir de l’âme» qui renvoie à soi, et comme «interface» ou ouverture sur le monde.