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Les superficies des remblaiements successifs ont été cartographiées pour différentes périodes de 1965 à 2020. Les diverses affectations dont elles ont fait l’objet sont analysées, ainsi que changements morphologiques et environnementaux qu’elles entrainent. Les résultats montrent que la surface totale des terrepleins sur la période d’observation atteint environ 33 km (0,59 km /an en moyenne) dont 24,5 km entre 1972 et 1986, période de boom économique où Jeddah a enregistré sa plus grande expansion urbaine. Lors des diverses phases de la période d’étude, le port de Jeddah a gagné environ 11,8 km de superficie sur la mer, soit 94,4% de la zone industrialo-portuaire actuelle. Ainsi ce sont des zones maritimes, des récifs coraliens et d’ilots qui ont été transformées en terrains urbanisés dont les utilisations sont variées ; installations portuaires (36,1%), gouvernementale (21,5%), service Public (16.4), récréative/touristique (15,2%), ou résidentielle et commerciale (10,8%). 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L'urbanisation des zones côtières : utilisation des sols, implications morphologiques et environnementales. Le cas de la ville de Jeddah
Jeddah est la plus grande ville côtière du royaume et abrite le premier port de la mer Rouge, représentant la porte d’entrée des pèlerins pour rejoindre la Mecque. Cette cité historique, coincée entre la mer Rouge à l’ouest et la zone montagneuse du Hedjaz à l’est, est la deuxième ville d’Arabie Saoudite en termes d’extension spatiale et de population, après la capitale Riyad. Elle a connu une croissance urbaine sans précèdent, lors des décennies 70 et 80, qui s’est traduite par une littoralisation intensive. Cette étude se focalise sur cette pression anthropique continue sur la zone côtière .Une approche de suivi spatiotemporel de l’extension urbaine sur la mer, par l’utilisation des Systèmes d’information géographique (SIG) et des données de télédétection multisources a été adoptée. Les superficies des remblaiements successifs ont été cartographiées pour différentes périodes de 1965 à 2020. Les diverses affectations dont elles ont fait l’objet sont analysées, ainsi que changements morphologiques et environnementaux qu’elles entrainent. Les résultats montrent que la surface totale des terrepleins sur la période d’observation atteint environ 33 km (0,59 km /an en moyenne) dont 24,5 km entre 1972 et 1986, période de boom économique où Jeddah a enregistré sa plus grande expansion urbaine. Lors des diverses phases de la période d’étude, le port de Jeddah a gagné environ 11,8 km de superficie sur la mer, soit 94,4% de la zone industrialo-portuaire actuelle. Ainsi ce sont des zones maritimes, des récifs coraliens et d’ilots qui ont été transformées en terrains urbanisés dont les utilisations sont variées ; installations portuaires (36,1%), gouvernementale (21,5%), service Public (16.4), récréative/touristique (15,2%), ou résidentielle et commerciale (10,8%). Ces mutations impliquent à leur tour un bouleversement de l’environnement marin côtier ; création de lagunes semi-fermées et d’ilots artificiels, disparition de récifs coralliens, d’ilots et une modification de la morphologie de cette zone côtière.