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La dimension répressive de la Grande Peur : l’ambiguïté des mesures défensives contre les brigands
L’historiographie de la Revolution francaise regarde principalement la Grande Peur de 1789 a travers le prisme de la revolte antiseigneuriale, dont elle serait soit l’equivalent, soit le prelude indispensable. Cet article se propose de nuancer cette association classique, devenue une sorte d’evidence, en precisant l’interaction entre les deux phenomenes, puis en etudiant le role des groupes elitaires dans la construction de la peur des brigands et les differents usages que permettait leur invocation. La Grande Peur peut etre alors regardee comme le deploiement, dans differents groupes sociaux – avec ses inevitables alterations et reinterpretations –, d’un discours comportant une dimension repressive. Pour formuler cette hypothese, l’article reprend les importantes distinctions formulees par Georges Lefebvre dans sa definition pionniere de la Grande Peur.