De la nécessité de rembourser l’homéopathie dans les affections de longue durée : exemple des soins de support oncologiques

Introduction

Depuis le 1^er janvier 2021, l’homéopathie n’est plus remboursée en France. Dépourvue d’interférence médicamenteuse et d’effets secondaires notables, plébiscitée par les deux-tiers des Français, l’homéopathie est de loin la médecine complémentaire la plus utilisée, toutes pathologies confondues. Quel est son intérêt réel et quels sont les risques que représente son déremboursement pour les patients atteints de pathologies chroniques ?

Méthode

Revue de la littérature concernant l’utilisation de l’homéopathie en soins oncologiques de support.

Résultats

L’homéopathie est la médecine complémentaire la plus utilisée en cancérologie (30,7 % des patients) avec un pourcentage de satisfaction très élevé. L’amélioration de la qualité de vie a été montrée par plusieurs études. La meilleure observance des traitements conventionnels du cancer a également permis de mettre en évidence une amélioration de la survie. Prescrite dans 75 % des cas par des médecins, l’utilisation de l’homéopathie n’entraîne pas de refus des traitements et se trouve de plus en plus souvent acceptée, voire conseillée par les oncologues. Ceux-ci sont tenus informés de ces traitements dans 83 % des cas.

Discussion

L’ordonnance moyenne, respectant les recommandations de la Société Homéopathique Internationale de Soins de Support en Oncologie est d’environ 50€ par mois. Cela peut représenter un handicap médico-social dans les affections de longue durée. L’arrêt ou la diminution de l’homéopathie pour des raisons économiques risque de mettre en péril la qualité de vie de ces patients mais aussi l’observance des traitements conventionnels avec comme corollaire une perte de chance.

Conclusion

Il nous paraît indispensable et urgent de rétablir le remboursement de l’homéopathie dans le cadre des soins de support des affections de longue durée.

Introduction

Since the 1st January 2021, homeopathy is no longer paid for by the French National Insurance system. Without drug interference and significant side effects, popular with two-thirds of French people, homeopathy is by far the most used complementary medicine, whatever the disease. What is its real merit and what are the risks for patients with chronic conditions of having to pay for the actual cost of their medicine without any help from the French National insurance system?

Method

Review of the literature concerning the use of homeopathy in cancer care support.

Results

Homeopathy is the most widely used complementary medicine in oncology (30.7% of patients) with a very high percentage of satisfaction. The improvement in the quality of life has been shown in several studies. Better compliance with conventional cancer treatments has also made it possible to demonstrate an improvement in survival rates. Prescribed in 75% of cases by doctors, the use of homeopathy does not lead to refusal of treatment and is more and more often accepted or even recommended by oncologists. The latter are informed of these treatments in 83% of cases.

Discussion

The average prescription, respecting the recommendations of the International Homeopathic Society for Supportive Care in Oncology, is around € 50 per month. This can represent a medico-social handicap in long-term illnesses. Stopping or reducing homeopathy for economic reasons not only endangers the quality of life of these patients but also puts at risk their observance of conventional treatments with its consequent loss of opportunity.

Conclusion

We believe it is essential and urgent for the French national insurance system to return to paying for homeopathy in the framework of supportive care for long-term illnesses.