美食记者职业的修辞建构

Sidonie Naulin
{"title":"美食记者职业的修辞建构","authors":"Sidonie Naulin","doi":"10.25200/slj.v8.n1.2019.387","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"  \nFR. Le monde professionnel des journalistes gastronomiques est à la fois divisé, faiblement institutionnalisé et possède des contours flous. En l’absence de mobilisation pour la transformation de leur métier en profession, les journalistes gastronomiques tentent de clôturer symboliquement leur espace professionnel. Comme le journalisme gastronomique est une forme journalistique issue d’une pratique amateure, les journalistes se positionnent à la fois par rapport à l’amateurisme, dont ils cherchent à se détacher, et par rapport au journalisme « en général », auquel ils cherchent à se rattacher. Le détachement de l’amateurisme, s’il est une caractéristique commune à l’ensemble des journalistes professionnels, est d’autant plus problématique pour les journalistes gastronomiques que ces derniers appartiennent à une spécialité considérée comme mineure tant par leurs confrères que par eux-mêmes. En effet, à la fois les caractéristiques de la spécialité (proche des mondes économiques, des loisirs) et son histoire (« mythe » du péché originel collaborationniste), conduisent à sa dépréciation interne et externe. Dans ces circonstances, l’adhésion – rhétorique à tout le moins – à un critère de professionnalité lié à la déontologie du journalisme « en général », offre une source d’identification positive pour les journalistes de la spécialité ainsi qu’un moyen de clôturer symboliquement l’espace des professionnels légitimes. L’imposition de cette rhétorique comme dominante peut être rapportée à l’évolution démographique de la profession (hausse tendancielle de la part des journalistes issus de formations journalistiques au cours du temps), à la morphologie du marché du travail (existence de médias qui jouent le rôle de sas d’entrée dans la profession et de lieu de socialisation professionnelle) et aux modalités d’exercice de l’activité. En défi- nissant le groupe par sa manière de travailler plutôt que par le contenu de son travail, la rhétorique déontologique tend à dissoudre la spécificité du journalisme gastronomique au sein d’un espace professionnel journalistique plus large. \n  \n*** \n  \nEN. The professional world of food journalists is divided and weakly institutionalized, and its boundaries are hazy. Instead of mobilizing to transform their occupation into a profession, food journalists try to circle their wagons symbolically around their professional space. Because gastronomic reporting is a journalistic form that metamorphosed out of amateur practice, journalists position themselves both in relation to amateurism, from which they seek to detach themselves, and to journalism at large, with which they seek to be identified. The disengagement from amateurism, if it is a characteristic common to all professional journalists, is all the more problematic for food journalists since they belong to a specialty considered secondary by both their colleagues and themselves. Indeed, both its characteristics (being cozy with economics and leisure) and its history (as perpetrator of the mythic original collaborationist sin), contribute to its internal and external deprecation. In these circumstances, the adherence—rhetorical at the very least—to criteria of professionalism linked to journalism ethics at large, offers a positive source of identification for journalists in the field as well as a means of symbolically securing a space for legitimate professionals. The dominance of this rhetoric can be traced to the demographic evolution of the profession (more journalists with professional training), the morphology of the labour market (the existence of media that serve as a gateway to the profession and a place of professional socialization) and the ways in which the activity is carried out. By defining the group by how it works rather than by the content of its work, ethical rhetoric tends to dissolve the specificity of food journalism within a broader journalistic professional space. \n  \n*** \n  \nPT. O mundo profissional dos jornalistas gastronômicos é dividido, pouco institucionalizado e com contornos vagos. Na ausência de mobilização para a transformação de sua métier em profissão, os jornalistas gastronômicos tentam cercar simbolicamente seu espaço profissional. Como o jornalismo gastronômico é uma forma jornalística resultante de uma prática amadora, os jornalistas se posicionam tanto em relação ao amadorismo, que buscam romper, quanto em relação ao jornalismo « em geral », com o qual eles procuram se relacionar. O distanciamento do amadorismo, se é uma característica comum a todos os jornalistas profissionais, é ainda mais problemático para os jornalistas gastronômicos, pois eles pertencem a uma especialidade considerada menor tanto por seus colegas quanto por eles mesmos. De fato, tanto as características da especialidade (próximo dos mundos econômicos, do lazer) e sua história (« mito » do pecado original colaboracionis- ta) levam à sua depreciação interna e externa. Nessas circunstâncias, a filiação – pelo menos a retórica – de um critério de profissionalismo relacionado à deontologia do jornalismo « em geral » oferece uma fonte de identificação positiva para os jornalistas da especialidade, bem como um meio de cercar simbolicamente o espaço de profissionais legítimos. A imposição desta retórica como dominante pode estar relacionada com a evolução demográfica da profissão (tendência ascendente por parte de jornalistas com formação jornalística ao longo do tempo), a morfologia do mercado de trabalho (existência de mídias que desempenham o papel de bloqueio de entrada e do lugar de socialização profissional) e as modalidades de realização da atividade. Ao definir o grupo pelo seu modo de trabalhar e não pelo conteúdo de seu trabalho, a retórica deontológica tende a dissolver a especificidade do jornalismo gastronômico dentro de um espaço profissional jornalístico mais amplo. \n  \n***","PeriodicalId":371942,"journal":{"name":"Sur le journalisme, About journalism, Sobre jornalismo","volume":"25 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-06-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La construction rhétorique du métier de journaliste gastronomique\",\"authors\":\"Sidonie Naulin\",\"doi\":\"10.25200/slj.v8.n1.2019.387\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"  \\nFR. Le monde professionnel des journalistes gastronomiques est à la fois divisé, faiblement institutionnalisé et possède des contours flous. En l’absence de mobilisation pour la transformation de leur métier en profession, les journalistes gastronomiques tentent de clôturer symboliquement leur espace professionnel. Comme le journalisme gastronomique est une forme journalistique issue d’une pratique amateure, les journalistes se positionnent à la fois par rapport à l’amateurisme, dont ils cherchent à se détacher, et par rapport au journalisme « en général », auquel ils cherchent à se rattacher. Le détachement de l’amateurisme, s’il est une caractéristique commune à l’ensemble des journalistes professionnels, est d’autant plus problématique pour les journalistes gastronomiques que ces derniers appartiennent à une spécialité considérée comme mineure tant par leurs confrères que par eux-mêmes. En effet, à la fois les caractéristiques de la spécialité (proche des mondes économiques, des loisirs) et son histoire (« mythe » du péché originel collaborationniste), conduisent à sa dépréciation interne et externe. Dans ces circonstances, l’adhésion – rhétorique à tout le moins – à un critère de professionnalité lié à la déontologie du journalisme « en général », offre une source d’identification positive pour les journalistes de la spécialité ainsi qu’un moyen de clôturer symboliquement l’espace des professionnels légitimes. L’imposition de cette rhétorique comme dominante peut être rapportée à l’évolution démographique de la profession (hausse tendancielle de la part des journalistes issus de formations journalistiques au cours du temps), à la morphologie du marché du travail (existence de médias qui jouent le rôle de sas d’entrée dans la profession et de lieu de socialisation professionnelle) et aux modalités d’exercice de l’activité. En défi- nissant le groupe par sa manière de travailler plutôt que par le contenu de son travail, la rhétorique déontologique tend à dissoudre la spécificité du journalisme gastronomique au sein d’un espace professionnel journalistique plus large. \\n  \\n*** \\n  \\nEN. The professional world of food journalists is divided and weakly institutionalized, and its boundaries are hazy. Instead of mobilizing to transform their occupation into a profession, food journalists try to circle their wagons symbolically around their professional space. Because gastronomic reporting is a journalistic form that metamorphosed out of amateur practice, journalists position themselves both in relation to amateurism, from which they seek to detach themselves, and to journalism at large, with which they seek to be identified. The disengagement from amateurism, if it is a characteristic common to all professional journalists, is all the more problematic for food journalists since they belong to a specialty considered secondary by both their colleagues and themselves. Indeed, both its characteristics (being cozy with economics and leisure) and its history (as perpetrator of the mythic original collaborationist sin), contribute to its internal and external deprecation. In these circumstances, the adherence—rhetorical at the very least—to criteria of professionalism linked to journalism ethics at large, offers a positive source of identification for journalists in the field as well as a means of symbolically securing a space for legitimate professionals. The dominance of this rhetoric can be traced to the demographic evolution of the profession (more journalists with professional training), the morphology of the labour market (the existence of media that serve as a gateway to the profession and a place of professional socialization) and the ways in which the activity is carried out. By defining the group by how it works rather than by the content of its work, ethical rhetoric tends to dissolve the specificity of food journalism within a broader journalistic professional space. \\n  \\n*** \\n  \\nPT. O mundo profissional dos jornalistas gastronômicos é dividido, pouco institucionalizado e com contornos vagos. Na ausência de mobilização para a transformação de sua métier em profissão, os jornalistas gastronômicos tentam cercar simbolicamente seu espaço profissional. Como o jornalismo gastronômico é uma forma jornalística resultante de uma prática amadora, os jornalistas se posicionam tanto em relação ao amadorismo, que buscam romper, quanto em relação ao jornalismo « em geral », com o qual eles procuram se relacionar. O distanciamento do amadorismo, se é uma característica comum a todos os jornalistas profissionais, é ainda mais problemático para os jornalistas gastronômicos, pois eles pertencem a uma especialidade considerada menor tanto por seus colegas quanto por eles mesmos. De fato, tanto as características da especialidade (próximo dos mundos econômicos, do lazer) e sua história (« mito » do pecado original colaboracionis- ta) levam à sua depreciação interna e externa. Nessas circunstâncias, a filiação – pelo menos a retórica – de um critério de profissionalismo relacionado à deontologia do jornalismo « em geral » oferece uma fonte de identificação positiva para os jornalistas da especialidade, bem como um meio de cercar simbolicamente o espaço de profissionais legítimos. A imposição desta retórica como dominante pode estar relacionada com a evolução demográfica da profissão (tendência ascendente por parte de jornalistas com formação jornalística ao longo do tempo), a morfologia do mercado de trabalho (existência de mídias que desempenham o papel de bloqueio de entrada e do lugar de socialização profissional) e as modalidades de realização da atividade. Ao definir o grupo pelo seu modo de trabalhar e não pelo conteúdo de seu trabalho, a retórica deontológica tende a dissolver a especificidade do jornalismo gastronômico dentro de um espaço profissional jornalístico mais amplo. \\n  \\n***\",\"PeriodicalId\":371942,\"journal\":{\"name\":\"Sur le journalisme, About journalism, Sobre jornalismo\",\"volume\":\"25 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2019-06-14\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Sur le journalisme, About journalism, Sobre jornalismo\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.25200/slj.v8.n1.2019.387\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Sur le journalisme, About journalism, Sobre jornalismo","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.25200/slj.v8.n1.2019.387","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0

摘要

事实上,专业的特征(接近经济世界,休闲)和它的历史(原罪合作的“神话”- ta)都导致了它的内部和外部贬值。在这种情况下,会员—至少在修辞—的一个相关专业能力标准,一般新闻职业道德的«»提供消息来源的身份并有利于专业的记者,以及一种合法的职业空间包围象征性地。这个修辞为主导的实施可能与人口发展的职业(上升趋势,新闻背景的记者,随着时间的推移),劳动力市场(存在形态的媒体中扮演着的角色的封锁入口和职业社交的地方)和执行活动的安排。通过根据群体的工作方式而不是工作内容来定义群体,道德修辞往往会在更广泛的新闻专业空间中溶解美食新闻的特殊性。* * *
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
La construction rhétorique du métier de journaliste gastronomique
  FR. Le monde professionnel des journalistes gastronomiques est à la fois divisé, faiblement institutionnalisé et possède des contours flous. En l’absence de mobilisation pour la transformation de leur métier en profession, les journalistes gastronomiques tentent de clôturer symboliquement leur espace professionnel. Comme le journalisme gastronomique est une forme journalistique issue d’une pratique amateure, les journalistes se positionnent à la fois par rapport à l’amateurisme, dont ils cherchent à se détacher, et par rapport au journalisme « en général », auquel ils cherchent à se rattacher. Le détachement de l’amateurisme, s’il est une caractéristique commune à l’ensemble des journalistes professionnels, est d’autant plus problématique pour les journalistes gastronomiques que ces derniers appartiennent à une spécialité considérée comme mineure tant par leurs confrères que par eux-mêmes. En effet, à la fois les caractéristiques de la spécialité (proche des mondes économiques, des loisirs) et son histoire (« mythe » du péché originel collaborationniste), conduisent à sa dépréciation interne et externe. Dans ces circonstances, l’adhésion – rhétorique à tout le moins – à un critère de professionnalité lié à la déontologie du journalisme « en général », offre une source d’identification positive pour les journalistes de la spécialité ainsi qu’un moyen de clôturer symboliquement l’espace des professionnels légitimes. L’imposition de cette rhétorique comme dominante peut être rapportée à l’évolution démographique de la profession (hausse tendancielle de la part des journalistes issus de formations journalistiques au cours du temps), à la morphologie du marché du travail (existence de médias qui jouent le rôle de sas d’entrée dans la profession et de lieu de socialisation professionnelle) et aux modalités d’exercice de l’activité. En défi- nissant le groupe par sa manière de travailler plutôt que par le contenu de son travail, la rhétorique déontologique tend à dissoudre la spécificité du journalisme gastronomique au sein d’un espace professionnel journalistique plus large.   ***   EN. The professional world of food journalists is divided and weakly institutionalized, and its boundaries are hazy. Instead of mobilizing to transform their occupation into a profession, food journalists try to circle their wagons symbolically around their professional space. Because gastronomic reporting is a journalistic form that metamorphosed out of amateur practice, journalists position themselves both in relation to amateurism, from which they seek to detach themselves, and to journalism at large, with which they seek to be identified. The disengagement from amateurism, if it is a characteristic common to all professional journalists, is all the more problematic for food journalists since they belong to a specialty considered secondary by both their colleagues and themselves. Indeed, both its characteristics (being cozy with economics and leisure) and its history (as perpetrator of the mythic original collaborationist sin), contribute to its internal and external deprecation. In these circumstances, the adherence—rhetorical at the very least—to criteria of professionalism linked to journalism ethics at large, offers a positive source of identification for journalists in the field as well as a means of symbolically securing a space for legitimate professionals. The dominance of this rhetoric can be traced to the demographic evolution of the profession (more journalists with professional training), the morphology of the labour market (the existence of media that serve as a gateway to the profession and a place of professional socialization) and the ways in which the activity is carried out. By defining the group by how it works rather than by the content of its work, ethical rhetoric tends to dissolve the specificity of food journalism within a broader journalistic professional space.   ***   PT. O mundo profissional dos jornalistas gastronômicos é dividido, pouco institucionalizado e com contornos vagos. Na ausência de mobilização para a transformação de sua métier em profissão, os jornalistas gastronômicos tentam cercar simbolicamente seu espaço profissional. Como o jornalismo gastronômico é uma forma jornalística resultante de uma prática amadora, os jornalistas se posicionam tanto em relação ao amadorismo, que buscam romper, quanto em relação ao jornalismo « em geral », com o qual eles procuram se relacionar. O distanciamento do amadorismo, se é uma característica comum a todos os jornalistas profissionais, é ainda mais problemático para os jornalistas gastronômicos, pois eles pertencem a uma especialidade considerada menor tanto por seus colegas quanto por eles mesmos. De fato, tanto as características da especialidade (próximo dos mundos econômicos, do lazer) e sua história (« mito » do pecado original colaboracionis- ta) levam à sua depreciação interna e externa. Nessas circunstâncias, a filiação – pelo menos a retórica – de um critério de profissionalismo relacionado à deontologia do jornalismo « em geral » oferece uma fonte de identificação positiva para os jornalistas da especialidade, bem como um meio de cercar simbolicamente o espaço de profissionais legítimos. A imposição desta retórica como dominante pode estar relacionada com a evolução demográfica da profissão (tendência ascendente por parte de jornalistas com formação jornalística ao longo do tempo), a morfologia do mercado de trabalho (existência de mídias que desempenham o papel de bloqueio de entrada e do lugar de socialização profissional) e as modalidades de realização da atividade. Ao definir o grupo pelo seu modo de trabalhar e não pelo conteúdo de seu trabalho, a retórica deontológica tende a dissolver a especificidade do jornalismo gastronômico dentro de um espaço profissional jornalístico mais amplo.   ***
求助全文
通过发布文献求助,成功后即可免费获取论文全文。 去求助
来源期刊
自引率
0.00%
发文量
0
×
引用
GB/T 7714-2015
复制
MLA
复制
APA
复制
导出至
BibTeX EndNote RefMan NoteFirst NoteExpress
×
提示
您的信息不完整,为了账户安全,请先补充。
现在去补充
×
提示
您因"违规操作"
具体请查看互助需知
我知道了
×
提示
确定
请完成安全验证×
copy
已复制链接
快去分享给好友吧!
我知道了
右上角分享
点击右上角分享
0
联系我们:info@booksci.cn Book学术提供免费学术资源搜索服务,方便国内外学者检索中英文文献。致力于提供最便捷和优质的服务体验。 Copyright © 2023 布克学术 All rights reserved.
京ICP备2023020795号-1
ghs 京公网安备 11010802042870号
Book学术文献互助
Book学术文献互助群
群 号:604180095
Book学术官方微信