{"title":"克劳德·西蒙作品中的动物之眼","authors":"M. Leneveu","doi":"10.5209/thel.78787","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le motif de l’œil animal est récurrent dans les œuvres de Claude Simon, que ce soit à l’occasion de la rencontre d’une bête par un personnage humain qui « se voit vu », ou dans le cadre d’une comparaison qui prête à l’être humain des caractéristiques animales. L’œil, « vu au lieu de voir », est une interface de contact avec l’altérité absolue qu’est l’animal, énigmatique et imprévisible, mais il se fait aussi miroir pour le personnage humain, qui y reconnaît sa propre image. Il arrive enfin que le narrateur décèle un trait animal dans le regard des personnages ; loin de se limiter à une forme de caricature anthropozoomorphe, cette animalisation du regard humain, couplée à une humanisation du regard animal, témoigne de la porosité des frontières tracées par notre auteur entre l’espèce humaine et les animaux.","PeriodicalId":240150,"journal":{"name":"Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses","volume":"32 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-06-03","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"L' œil animal dans l’œuvre de Claude Simon\",\"authors\":\"M. Leneveu\",\"doi\":\"10.5209/thel.78787\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le motif de l’œil animal est récurrent dans les œuvres de Claude Simon, que ce soit à l’occasion de la rencontre d’une bête par un personnage humain qui « se voit vu », ou dans le cadre d’une comparaison qui prête à l’être humain des caractéristiques animales. L’œil, « vu au lieu de voir », est une interface de contact avec l’altérité absolue qu’est l’animal, énigmatique et imprévisible, mais il se fait aussi miroir pour le personnage humain, qui y reconnaît sa propre image. Il arrive enfin que le narrateur décèle un trait animal dans le regard des personnages ; loin de se limiter à une forme de caricature anthropozoomorphe, cette animalisation du regard humain, couplée à une humanisation du regard animal, témoigne de la porosité des frontières tracées par notre auteur entre l’espèce humaine et les animaux.\",\"PeriodicalId\":240150,\"journal\":{\"name\":\"Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses\",\"volume\":\"32 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2022-06-03\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.5209/thel.78787\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Thélème. Revista Complutense de Estudios Franceses","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.5209/thel.78787","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Le motif de l’œil animal est récurrent dans les œuvres de Claude Simon, que ce soit à l’occasion de la rencontre d’une bête par un personnage humain qui « se voit vu », ou dans le cadre d’une comparaison qui prête à l’être humain des caractéristiques animales. L’œil, « vu au lieu de voir », est une interface de contact avec l’altérité absolue qu’est l’animal, énigmatique et imprévisible, mais il se fait aussi miroir pour le personnage humain, qui y reconnaît sa propre image. Il arrive enfin que le narrateur décèle un trait animal dans le regard des personnages ; loin de se limiter à une forme de caricature anthropozoomorphe, cette animalisation du regard humain, couplée à une humanisation du regard animal, témoigne de la porosité des frontières tracées par notre auteur entre l’espèce humaine et les animaux.