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Cette sentence est capitale compte tenu du fait que Nietzsche se dit anti-métaphysicien, et au regard de la « passion de la connaissance » dont Nietzsche a toujours déclaré être animé ; et elle établit d’emblée que son « désir de mathématique » ne peut pas être considéré comme anecdotique et secondaire, puisqu’il en situe la possibilité à l’extérieur de la métaphysique elle-même exclue, puisqu’il pointe comme mathématique l’alternative nécessaire à l’expérience, dans la perspective capitale de la connaissance ; laquelle connaissance, dit-il, « facilite l’expérience en simplifiant les phénomènes réels », et ajoute-t-il, « la vie n’est possible qu’à l’aide de cet appareil falsificateur ». 2 Quant à l’expérience, pour lui, c’est sa propre vie de pensée expérimentale, dont il constitue son corps : quelle est la place du mathématique dans ce processus ? Grossièrement, il s’agit de jouer le géométrique contre le logique, le pré-socratique contre le socratico-platonicien, et surtout la tension ou pulsation entre ces deux pôles. L’œuvre de Nietzsche constitue une perspective sur la vie et la créativité. Il écrit :