{"title":"对老年人的家庭虐待","authors":"Valérie Ladame","doi":"10.25965/TRAHS.3695","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Selon l’OMS (Key benchmarks on elder abuse, 15 June 2020), environ une personne âgée sur six a été victime de maltraitance dans son environnement au cours de l'année passée. Dans le même temps, en institution, deux membres du personnel sur trois reconnaissent avoir commis un acte de maltraitance. A domicile, ces actes sont bien souvent le fait d’un proche ou d’un membre de la famille. Il en découle des conséquences graves sur l’état de santé de la personne âgée, notamment des traumatismes physiques et des altérations psychologiques à long terme. Or, ce fléau, longtemps tu, est appelé à s’amplifier si l’on en juge par le nombre des plus de 60 ans dans le monde qui devrait doubler entre 2015 et 2050 pour atteindre deux milliards d’individus. D’abord, les facteurs de risque sont multiples : mauvaise santé, abus d’alcool, charge ressentie, cohabitation contrainte, dépendance financière, dévalorisation des aînés, dispersion des familles... Ensuite, la prévention est déficitaire, qu’il s’agisse, notamment, des campagnes de sensibilisation du public, du dépistage des victimes ou de la mise en œuvre de l’obligation de signalement. Enfin, le droit, malgré son arsenal législatif, entre autres, les articles 434-3 et 223-6 du code pénal relatifs à la non-dénonciation de mauvais traitements et à la non-assistance à personne en danger, est insuffisant pour juguler cette violence ordinaire.Il en va ainsi, en particulier, du régime de la preuve, à en juger par le peu de poursuites au pénal comme au civil, en comparaison avec l’ampleur du phénomène.","PeriodicalId":240008,"journal":{"name":"Trayectorias Humanas Trascontinentales","volume":"21 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-10-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La maltraitance intrafamiliale aux personnes âgées\",\"authors\":\"Valérie Ladame\",\"doi\":\"10.25965/TRAHS.3695\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Selon l’OMS (Key benchmarks on elder abuse, 15 June 2020), environ une personne âgée sur six a été victime de maltraitance dans son environnement au cours de l'année passée. Dans le même temps, en institution, deux membres du personnel sur trois reconnaissent avoir commis un acte de maltraitance. A domicile, ces actes sont bien souvent le fait d’un proche ou d’un membre de la famille. Il en découle des conséquences graves sur l’état de santé de la personne âgée, notamment des traumatismes physiques et des altérations psychologiques à long terme. Or, ce fléau, longtemps tu, est appelé à s’amplifier si l’on en juge par le nombre des plus de 60 ans dans le monde qui devrait doubler entre 2015 et 2050 pour atteindre deux milliards d’individus. D’abord, les facteurs de risque sont multiples : mauvaise santé, abus d’alcool, charge ressentie, cohabitation contrainte, dépendance financière, dévalorisation des aînés, dispersion des familles... Ensuite, la prévention est déficitaire, qu’il s’agisse, notamment, des campagnes de sensibilisation du public, du dépistage des victimes ou de la mise en œuvre de l’obligation de signalement. Enfin, le droit, malgré son arsenal législatif, entre autres, les articles 434-3 et 223-6 du code pénal relatifs à la non-dénonciation de mauvais traitements et à la non-assistance à personne en danger, est insuffisant pour juguler cette violence ordinaire.Il en va ainsi, en particulier, du régime de la preuve, à en juger par le peu de poursuites au pénal comme au civil, en comparaison avec l’ampleur du phénomène.\",\"PeriodicalId\":240008,\"journal\":{\"name\":\"Trayectorias Humanas Trascontinentales\",\"volume\":\"21 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2021-10-08\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Trayectorias Humanas Trascontinentales\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.25965/TRAHS.3695\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Trayectorias Humanas Trascontinentales","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.25965/TRAHS.3695","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
La maltraitance intrafamiliale aux personnes âgées
Selon l’OMS (Key benchmarks on elder abuse, 15 June 2020), environ une personne âgée sur six a été victime de maltraitance dans son environnement au cours de l'année passée. Dans le même temps, en institution, deux membres du personnel sur trois reconnaissent avoir commis un acte de maltraitance. A domicile, ces actes sont bien souvent le fait d’un proche ou d’un membre de la famille. Il en découle des conséquences graves sur l’état de santé de la personne âgée, notamment des traumatismes physiques et des altérations psychologiques à long terme. Or, ce fléau, longtemps tu, est appelé à s’amplifier si l’on en juge par le nombre des plus de 60 ans dans le monde qui devrait doubler entre 2015 et 2050 pour atteindre deux milliards d’individus. D’abord, les facteurs de risque sont multiples : mauvaise santé, abus d’alcool, charge ressentie, cohabitation contrainte, dépendance financière, dévalorisation des aînés, dispersion des familles... Ensuite, la prévention est déficitaire, qu’il s’agisse, notamment, des campagnes de sensibilisation du public, du dépistage des victimes ou de la mise en œuvre de l’obligation de signalement. Enfin, le droit, malgré son arsenal législatif, entre autres, les articles 434-3 et 223-6 du code pénal relatifs à la non-dénonciation de mauvais traitements et à la non-assistance à personne en danger, est insuffisant pour juguler cette violence ordinaire.Il en va ainsi, en particulier, du régime de la preuve, à en juger par le peu de poursuites au pénal comme au civil, en comparaison avec l’ampleur du phénomène.