R. Pelebe, I. N. Ouattara, Eloi Y. Attakpa, Bernardin W. DIMON YAI, Jonas C. F. DASSOUNDO-ASSOGBA, Ibrahim Imorou Toko, Élie Montchowui
{"title":"描述贝宁水库的现状和运行模式","authors":"R. Pelebe, I. N. Ouattara, Eloi Y. Attakpa, Bernardin W. DIMON YAI, Jonas C. F. DASSOUNDO-ASSOGBA, Ibrahim Imorou Toko, Élie Montchowui","doi":"10.56109/aup-sna.v9i2.50","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le Bénin dispose de nombreuses retenues d’eau qui sont encore mal documentées. Le présent article traite de l’état actuel et des modes d’exploitation de ces retenues d’eau. Les données ont été collectées par enquêtes socio-économiques, des mesures in situ et des travaux de laboratoire. Les résultats montrent que 79% des retenues d’eau ont une forme irrégulière. Aussi, 71, 43% de ces ouvrages gardent un volume suffisant d’eau d’avril à novembre et la qualité physico-chimique de l’eau est dans les normes de tolérance des espèces piscicoles tropicales. Plus de 60% des retenues d’eau ont leurs déversoirs et digues en mauvais état. Plus on se déplace de la zone Nord-sud vers la zone Nord-nord (de Savè vers Banikoara), plus l'état des retenues d'eau est dégradé. L’exploitation de ces milieux aquatiques implique plusieurs acteurs ayant différents intérêts. Il s’agit des pêcheurs, des éleveurs, des maraichers et des agriculteurs. A 96,43%, les retenues d’eau sont gérées par les comités de gestion qui ont entre autres attributions, de délivrer l’autorisation de pêche. Les palangres appâtées, les filets maillants, le filet épervier et la senne sont les principaux engins de pêche utilisés. Les pêcheurs capturent journalièrement 4,65 ± 2,63 kg de poisson qui est vendu à 1023,81 ± 286,91 F CFA/kg. La pratique piscicole actuelle consiste majoritairement à empoissonner l’eau libre des retenues avec principalement Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) et accessoirement Clarias gariepinus (Burchell, 1822). La durée moyenne d’élevage de ces poissons est de 7,57 6 ± 1,50 mois. Les sédiments des retenues d’eau sont les plus contaminés par les pesticides agricoles. Les bactéries pathogènes et les résidus de pesticides altèrent plus l’état de santé et la qualité sanitaire des poissons dans le bassin cotonnier. Cette étude permet d’avoir des données utiles à l’élaboration des stratégies durables de valorisation efficace des retenues d’eau au Bénin.","PeriodicalId":122757,"journal":{"name":"Annales de l’Université de Parakou - Série Sciences Naturelles et Agronomie","volume":"12 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-12-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Caractérisation de l’état actuel et des modes d’exploitation des retenues d’eau au Bénin\",\"authors\":\"R. Pelebe, I. N. Ouattara, Eloi Y. Attakpa, Bernardin W. DIMON YAI, Jonas C. F. 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Caractérisation de l’état actuel et des modes d’exploitation des retenues d’eau au Bénin
Le Bénin dispose de nombreuses retenues d’eau qui sont encore mal documentées. Le présent article traite de l’état actuel et des modes d’exploitation de ces retenues d’eau. Les données ont été collectées par enquêtes socio-économiques, des mesures in situ et des travaux de laboratoire. Les résultats montrent que 79% des retenues d’eau ont une forme irrégulière. Aussi, 71, 43% de ces ouvrages gardent un volume suffisant d’eau d’avril à novembre et la qualité physico-chimique de l’eau est dans les normes de tolérance des espèces piscicoles tropicales. Plus de 60% des retenues d’eau ont leurs déversoirs et digues en mauvais état. Plus on se déplace de la zone Nord-sud vers la zone Nord-nord (de Savè vers Banikoara), plus l'état des retenues d'eau est dégradé. L’exploitation de ces milieux aquatiques implique plusieurs acteurs ayant différents intérêts. Il s’agit des pêcheurs, des éleveurs, des maraichers et des agriculteurs. A 96,43%, les retenues d’eau sont gérées par les comités de gestion qui ont entre autres attributions, de délivrer l’autorisation de pêche. Les palangres appâtées, les filets maillants, le filet épervier et la senne sont les principaux engins de pêche utilisés. Les pêcheurs capturent journalièrement 4,65 ± 2,63 kg de poisson qui est vendu à 1023,81 ± 286,91 F CFA/kg. La pratique piscicole actuelle consiste majoritairement à empoissonner l’eau libre des retenues avec principalement Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) et accessoirement Clarias gariepinus (Burchell, 1822). La durée moyenne d’élevage de ces poissons est de 7,57 6 ± 1,50 mois. Les sédiments des retenues d’eau sont les plus contaminés par les pesticides agricoles. Les bactéries pathogènes et les résidus de pesticides altèrent plus l’état de santé et la qualité sanitaire des poissons dans le bassin cotonnier. Cette étude permet d’avoir des données utiles à l’élaboration des stratégies durables de valorisation efficace des retenues d’eau au Bénin.