{"title":"伊斯兰教:西方的漫游","authors":"G. Morel","doi":"10.3406/rint.2014.1411","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Années 60 : la France accorde « généreusement » et sans coup férir leur indépendance à plusieurs colonies d’Afrique de l’Ouest et équatoriale, non sans s’être assurée de la neutralité bienveillante de ces nouveaux états, de leur attention à la sauvegarde des intérêts français (accords de défense, par exemple) et de la « compréhension » des nouveaux chefs d’états. De la même façon, les frontières seront fixées de façon arbitraire compte non tenu des aires ethno-géographiques traditionnelles. Ainsi la communauté tamashek se retrouve dans plusieurs états : le Mali, le Niger, la Libye, la Mauritanie et le Burkina. Les chefferies ne présentant pas, inégalité de traitements oblige, de revendications uniformes. Ce qui sera à peu près le cas partout, sauf dans quelques pays, mais qui ne donnent lieu d’autre part à un état touareg. Parmi ces nouveaux états se trouve le Mali. Lequel, après avoir tenté une union avortée avec le Sénégal, connaîtra le régime « socialiste » de Modibo Keita, puis le régime dictatorial de Moussa Traoré devenu sur le tard très religieux. Il faudra le coup d’état du jeune capitaine Amadou Toumani Touré (dit ATT) pour, à la suite de manifestations violentes, rétablir une liberté de vote. Liberté de vote relative compte tenu du taux d’analphabétisme prévalant dans le pays et des solidarités","PeriodicalId":201096,"journal":{"name":"Recherches Internationales","volume":"25 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Islam : les errances de l’Occident\",\"authors\":\"G. Morel\",\"doi\":\"10.3406/rint.2014.1411\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Années 60 : la France accorde « généreusement » et sans coup férir leur indépendance à plusieurs colonies d’Afrique de l’Ouest et équatoriale, non sans s’être assurée de la neutralité bienveillante de ces nouveaux états, de leur attention à la sauvegarde des intérêts français (accords de défense, par exemple) et de la « compréhension » des nouveaux chefs d’états. De la même façon, les frontières seront fixées de façon arbitraire compte non tenu des aires ethno-géographiques traditionnelles. Ainsi la communauté tamashek se retrouve dans plusieurs états : le Mali, le Niger, la Libye, la Mauritanie et le Burkina. Les chefferies ne présentant pas, inégalité de traitements oblige, de revendications uniformes. Ce qui sera à peu près le cas partout, sauf dans quelques pays, mais qui ne donnent lieu d’autre part à un état touareg. Parmi ces nouveaux états se trouve le Mali. Lequel, après avoir tenté une union avortée avec le Sénégal, connaîtra le régime « socialiste » de Modibo Keita, puis le régime dictatorial de Moussa Traoré devenu sur le tard très religieux. Il faudra le coup d’état du jeune capitaine Amadou Toumani Touré (dit ATT) pour, à la suite de manifestations violentes, rétablir une liberté de vote. Liberté de vote relative compte tenu du taux d’analphabétisme prévalant dans le pays et des solidarités\",\"PeriodicalId\":201096,\"journal\":{\"name\":\"Recherches Internationales\",\"volume\":\"25 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"1900-01-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Recherches Internationales\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.3406/rint.2014.1411\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Recherches Internationales","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3406/rint.2014.1411","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Années 60 : la France accorde « généreusement » et sans coup férir leur indépendance à plusieurs colonies d’Afrique de l’Ouest et équatoriale, non sans s’être assurée de la neutralité bienveillante de ces nouveaux états, de leur attention à la sauvegarde des intérêts français (accords de défense, par exemple) et de la « compréhension » des nouveaux chefs d’états. De la même façon, les frontières seront fixées de façon arbitraire compte non tenu des aires ethno-géographiques traditionnelles. Ainsi la communauté tamashek se retrouve dans plusieurs états : le Mali, le Niger, la Libye, la Mauritanie et le Burkina. Les chefferies ne présentant pas, inégalité de traitements oblige, de revendications uniformes. Ce qui sera à peu près le cas partout, sauf dans quelques pays, mais qui ne donnent lieu d’autre part à un état touareg. Parmi ces nouveaux états se trouve le Mali. Lequel, après avoir tenté une union avortée avec le Sénégal, connaîtra le régime « socialiste » de Modibo Keita, puis le régime dictatorial de Moussa Traoré devenu sur le tard très religieux. Il faudra le coup d’état du jeune capitaine Amadou Toumani Touré (dit ATT) pour, à la suite de manifestations violentes, rétablir une liberté de vote. Liberté de vote relative compte tenu du taux d’analphabétisme prévalant dans le pays et des solidarités