{"title":"在乳头瘤病毒面前人人平等?从社会卫生不平等的角度看HPV感染和疫苗接种","authors":"Fadia Dib, G. Menvielle, P. Chauvin","doi":"10.1051/qsp/2019038","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\nEn France, chez les femmes, les inégalités sociales sont particulièrement marquées pour le cancer du\ncol de l’utérus. La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) est un moyen de prévention\nefficace, toutefois les taux de couverture demeurent très faibles (autour de 30 %). Ce faible taux est\nprobablement en partie causé par le phénomène d’«hésitation vaccinale» dont les déterminants en\nFrance restent mal connus. Les interventions pour lutter contre l’hésitation vaccinale en matière de\nvaccination HPV et améliorer la couverture vaccinale en France sont nécessairement des interventions\ncomplexes. S’il s’agit de réduire les inégalités sociales en matière de vaccination HPV, ces\ninterventions nécessitent de mieux connaître les différents déterminants de cette hésitation vaccinale\ndans les différents groupes sociaux si on fait l’hypothèse (en l’absence de données empiriques en\nFrance), qu’ils sont différents: résistance croissante à la vaccination dans les catégories supérieures,\nmoindre proposition des professionnels dans les catégories défavorisées, difficulté à parler de santé\nsexuelle dans certaines familles, par exemple. Ces interventions complexes doivent être imaginées en\nco-construction avec les bénéficiaires (jeunes filles, parents et professionnels de santé). Leur\névaluation doit être envisagée dès leur mise en œuvre, être perçue par les acteurs comme un mode\nd’apprentissage et faire appel à des méthodes mixtes.","PeriodicalId":107952,"journal":{"name":"Questions de santé publique","volume":"25 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Tous égaux face aux papillomavirus ? L’infection et la vaccination HPV au prisme des inégalités sociales de santé\",\"authors\":\"Fadia Dib, G. Menvielle, P. Chauvin\",\"doi\":\"10.1051/qsp/2019038\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"\\nEn France, chez les femmes, les inégalités sociales sont particulièrement marquées pour le cancer du\\ncol de l’utérus. La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) est un moyen de prévention\\nefficace, toutefois les taux de couverture demeurent très faibles (autour de 30 %). Ce faible taux est\\nprobablement en partie causé par le phénomène d’«hésitation vaccinale» dont les déterminants en\\nFrance restent mal connus. Les interventions pour lutter contre l’hésitation vaccinale en matière de\\nvaccination HPV et améliorer la couverture vaccinale en France sont nécessairement des interventions\\ncomplexes. S’il s’agit de réduire les inégalités sociales en matière de vaccination HPV, ces\\ninterventions nécessitent de mieux connaître les différents déterminants de cette hésitation vaccinale\\ndans les différents groupes sociaux si on fait l’hypothèse (en l’absence de données empiriques en\\nFrance), qu’ils sont différents: résistance croissante à la vaccination dans les catégories supérieures,\\nmoindre proposition des professionnels dans les catégories défavorisées, difficulté à parler de santé\\nsexuelle dans certaines familles, par exemple. Ces interventions complexes doivent être imaginées en\\nco-construction avec les bénéficiaires (jeunes filles, parents et professionnels de santé). Leur\\névaluation doit être envisagée dès leur mise en œuvre, être perçue par les acteurs comme un mode\\nd’apprentissage et faire appel à des méthodes mixtes.\",\"PeriodicalId\":107952,\"journal\":{\"name\":\"Questions de santé publique\",\"volume\":\"25 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2019-11-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Questions de santé publique\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.1051/qsp/2019038\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Questions de santé publique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1051/qsp/2019038","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Tous égaux face aux papillomavirus ? L’infection et la vaccination HPV au prisme des inégalités sociales de santé
En France, chez les femmes, les inégalités sociales sont particulièrement marquées pour le cancer du
col de l’utérus. La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) est un moyen de prévention
efficace, toutefois les taux de couverture demeurent très faibles (autour de 30 %). Ce faible taux est
probablement en partie causé par le phénomène d’«hésitation vaccinale» dont les déterminants en
France restent mal connus. Les interventions pour lutter contre l’hésitation vaccinale en matière de
vaccination HPV et améliorer la couverture vaccinale en France sont nécessairement des interventions
complexes. S’il s’agit de réduire les inégalités sociales en matière de vaccination HPV, ces
interventions nécessitent de mieux connaître les différents déterminants de cette hésitation vaccinale
dans les différents groupes sociaux si on fait l’hypothèse (en l’absence de données empiriques en
France), qu’ils sont différents: résistance croissante à la vaccination dans les catégories supérieures,
moindre proposition des professionnels dans les catégories défavorisées, difficulté à parler de santé
sexuelle dans certaines familles, par exemple. Ces interventions complexes doivent être imaginées en
co-construction avec les bénéficiaires (jeunes filles, parents et professionnels de santé). Leur
évaluation doit être envisagée dès leur mise en œuvre, être perçue par les acteurs comme un mode
d’apprentissage et faire appel à des méthodes mixtes.