{"title":"具有质朴理想的“现代园丁”:约翰·罗斯金和威廉·罗宾逊之间卓有成效的一致性","authors":"Aurélien Wasilewski","doi":"10.4000/cve.7346","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"William Robinson, qui fut jardinier et editeur de magasines horticoles, est souvent celebre comme le createur du jardin sauvage et du jardin de fleurs locales, deux formes esthetiques qui s’epanouirent dans la seconde moitie du XIXe siecle en Angleterre. Il fut un grand admirateur de John Ruskin et fit sienne la « definition du royaume vegetal » de ce dernier, « bien differente de celle des botanistes en general, mais non moins empreinte de verite : “Du mais au grenier, du bois aux chantiers des bâtisseurs, des fleurs dans la chambre nuptiale, et de la mousse sur le sepulcre”. » En resume, pain, abris, et beaute pour chacun, vivants ou morts, sont, d’une vegetation donnee, les elements constitutifs.’ Cette courte citation de « Ruskin’s Garden at Denmark Hill », publie dans le numero du 11 decembre 1886 du Garden, resume ce que William Robinson partage, de ses theories esthetiques a ses engagements sociaux, de sa posture spirituelle a sa conscience environnementale, avec John Ruskin. Il semble en fait que William Robinson connaisse l’œuvre de Ruskin sur le bout des doigts, mais qu’il l’ait apprehendee exclusivement du point de vue du jardinier, et nous montrerons ainsi que William Robinson considerait l’œuvre de Ruskin comme une source d’inspiration a partir de laquelle il pouvait developper ses choix esthetiques, ses pratiques nouvelles, voire meme ses entreprises editoriales et litteraires. Nous tenterons de cartographier les nombreux affleurements ruskiniens dans l’œuvre editoriale de William Robinson et de demeler les liens entre ces deux jardiniers victoriens. Dans quelle mesure ces « jardiniers modernes » partageaient-ils des positions congruentes sur « la flore et le royaume vegetal » ? Quels furent les developpements stylistiques et formels induits par ces affinites electives ? Quelles considerations ethiques sous-tendaient ces jardins et pratiques nouvelles ?","PeriodicalId":242548,"journal":{"name":"Cahiers victoriens et édouardiens","volume":"109 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"‘Modern gardeners’ with Rustic Ideals: Fruitful Congruencies between John Ruskin and William Robinson\",\"authors\":\"Aurélien Wasilewski\",\"doi\":\"10.4000/cve.7346\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"William Robinson, qui fut jardinier et editeur de magasines horticoles, est souvent celebre comme le createur du jardin sauvage et du jardin de fleurs locales, deux formes esthetiques qui s’epanouirent dans la seconde moitie du XIXe siecle en Angleterre. 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‘Modern gardeners’ with Rustic Ideals: Fruitful Congruencies between John Ruskin and William Robinson
William Robinson, qui fut jardinier et editeur de magasines horticoles, est souvent celebre comme le createur du jardin sauvage et du jardin de fleurs locales, deux formes esthetiques qui s’epanouirent dans la seconde moitie du XIXe siecle en Angleterre. Il fut un grand admirateur de John Ruskin et fit sienne la « definition du royaume vegetal » de ce dernier, « bien differente de celle des botanistes en general, mais non moins empreinte de verite : “Du mais au grenier, du bois aux chantiers des bâtisseurs, des fleurs dans la chambre nuptiale, et de la mousse sur le sepulcre”. » En resume, pain, abris, et beaute pour chacun, vivants ou morts, sont, d’une vegetation donnee, les elements constitutifs.’ Cette courte citation de « Ruskin’s Garden at Denmark Hill », publie dans le numero du 11 decembre 1886 du Garden, resume ce que William Robinson partage, de ses theories esthetiques a ses engagements sociaux, de sa posture spirituelle a sa conscience environnementale, avec John Ruskin. Il semble en fait que William Robinson connaisse l’œuvre de Ruskin sur le bout des doigts, mais qu’il l’ait apprehendee exclusivement du point de vue du jardinier, et nous montrerons ainsi que William Robinson considerait l’œuvre de Ruskin comme une source d’inspiration a partir de laquelle il pouvait developper ses choix esthetiques, ses pratiques nouvelles, voire meme ses entreprises editoriales et litteraires. Nous tenterons de cartographier les nombreux affleurements ruskiniens dans l’œuvre editoriale de William Robinson et de demeler les liens entre ces deux jardiniers victoriens. Dans quelle mesure ces « jardiniers modernes » partageaient-ils des positions congruentes sur « la flore et le royaume vegetal » ? Quels furent les developpements stylistiques et formels induits par ces affinites electives ? Quelles considerations ethiques sous-tendaient ces jardins et pratiques nouvelles ?