{"title":"《无人出生:玛丽沃的《玛丽安的生活》中的古怪母亲》","authors":"Tracy L Rutler","doi":"10.1093/fs/knac135","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:This article proposes that, rather than a sentimental love story, Pierre de Marivaux's unfinished novel, La Vie de Marianne ou les aventures de Mme la Comtesse de *** (1731–41), presents a form of queer motherhood that provides a counterpoint to the form of Republican motherhood and the 'cult of domesticity' championed by Jean-Jacques Rousseau (among others) and critiqued by feminists such as Adrienne Rich and Élisabeth Badinter. Grounding the maternal experience in discourses of traumatic memory, it argues that, contrary to Sigmund Freud's assertion that repeating is an act of repression (rather than working through), in this novel we see the opposite. The article demonstrates how trauma brings women together into polymaternal communities based on mutual affection that bypass the patriarchal structure that tends to shape eighteenth-century sentimental novels. For Marianne, re-enacting childhood trauma with others allows her to share the burden of pain and strengthen intimate bonds between women. More than being just a unique literary experiment, the queer articulation of family throughout this novel might help us to imagine an ontology of motherhood that is unencumbered by patriarchy.Abstract:Cet article vise à montrer que La Vie de Marianne ou les aventures de Mme la Comtesse de *** (1731–41) de Pierre de Marivaux, loin de présenter une histoire d'amour hétérosexuel, nous propose un désir entre femmes sous forme d'une maternité queer. Ce genre de maternité nous offre un contrepoint à la maternité républicaine et son 'culte de la domesticité' prôné par des philosophes tels que Jean-Jacques Rousseau, et tant critiqués par des féministes comme Adrienne Rich ou Élisabeth Badinter. Cet article propose de considérer les multiples façons dont l'expérience maternelle chez Marivaux est liée à une forme de mémoire traumatisante, et soutient par voie de conséquence que, contrairement à l'affirmation de Sigmund Freud selon laquelle la répétition constituerait un acte de répression et que seule la mémoire peut guérir, ce que nous voyons dans le roman de Marivaux relève d'une toute autre logique. L'article montre la manière dont le traumatisme rassemble les femmes dans des communautés polymaternelles où les femmes se lient les unes aux autres autour d'une pelote d'affection mutuelle, contournant ainsi la structure patriarcale que l'on voit si souvent dans les romans sentimentaux du dix-huitième siècle. 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摘要
摘要:本文认为,皮埃尔·德·马里沃未完成的小说《玛丽安的生活》(La Vie de Marianne ou les冒险de Mme La Comtesse de ***, 1731 - 1741)并不是一个感情的爱情故事,而是一种酷儿母性的形式,它与让·雅克·卢梭(Jean-Jacques Rousseau)倡导的共和母性形式和“家庭生活崇拜”形成了对比,后者受到了阿德里安娜·里奇(Adrienne Rich)和Élisabeth Badinter等女权主义者的批评。它将母亲的经历建立在创伤记忆的话语中,认为与西格蒙德·弗洛伊德(Sigmund Freud)的主张相反,重复是一种压抑行为(而不是努力),在这部小说中,我们看到了相反的东西。这篇文章展示了创伤如何将女性聚集在一起,建立在相互情感的基础上,绕过了18世纪感伤小说中倾向于塑造的父权结构,成为多母社区。对玛丽安来说,与他人一起重演童年的创伤可以让她分担痛苦的负担,并加强女性之间的亲密关系。这不仅仅是一个独特的文学实验,整部小说对家庭的奇怪表达可能有助于我们想象一种不受父权制阻碍的母性本体论。摘要:皮埃尔·德·马里沃(Pierre de Marivaux, 1731 - 1741)在《玛丽安的生活》一文中,提出了一种新的观点,即在《m.m. de Marivaux de Comtesse de Mme de ***》一文中,在《m.m. de Marivaux》一文中,在《m.m. de Marivaux》中,在《m.m. de Marivaux》中,在《m.m. de Marivaux》中,在《m.m. de Marivaux》中,在《m.m. de Marivaux》中,在《m.m. de Marivaux》中提出了一种新的观点:“母亲的生活方式”这一流派为我们提供了一个新的观点,例如“母亲的生活方式”,例如“家庭生活方式”,例如“哲学的生活方式”,例如“让-雅克·卢梭的生活方式”,“其他批评家的生活方式”,例如Adrienne Rich和Élisabeth Badinter。这篇文章提出,考虑到多重因素的影响,不考虑多重因素的影响,不考虑经验因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响,不考虑因素的影响。“男人不受精神创伤”,“男人不受精神创伤”,“女人不受精神创伤”,“男人不受精神创伤”,“女人不受精神创伤”,“女人不受精神创伤”,“女人不受精神创伤”,“男人不受精神创伤”,“男人不受精神创伤”,“男人不受精神创伤”。再加上“你的经历比你的生活更独特”,“你的经历比你的生活更独特”,“你的想象比你的生活更独特”,“你的生活比你的生活更丰富”,“你的生活比你的生活更丰富”,“你的生活比你的生活更丰富”。
Of No One Born: Queering Motherhood in Marivaux's La Vie de Marianne
Abstract:This article proposes that, rather than a sentimental love story, Pierre de Marivaux's unfinished novel, La Vie de Marianne ou les aventures de Mme la Comtesse de *** (1731–41), presents a form of queer motherhood that provides a counterpoint to the form of Republican motherhood and the 'cult of domesticity' championed by Jean-Jacques Rousseau (among others) and critiqued by feminists such as Adrienne Rich and Élisabeth Badinter. Grounding the maternal experience in discourses of traumatic memory, it argues that, contrary to Sigmund Freud's assertion that repeating is an act of repression (rather than working through), in this novel we see the opposite. The article demonstrates how trauma brings women together into polymaternal communities based on mutual affection that bypass the patriarchal structure that tends to shape eighteenth-century sentimental novels. For Marianne, re-enacting childhood trauma with others allows her to share the burden of pain and strengthen intimate bonds between women. More than being just a unique literary experiment, the queer articulation of family throughout this novel might help us to imagine an ontology of motherhood that is unencumbered by patriarchy.Abstract:Cet article vise à montrer que La Vie de Marianne ou les aventures de Mme la Comtesse de *** (1731–41) de Pierre de Marivaux, loin de présenter une histoire d'amour hétérosexuel, nous propose un désir entre femmes sous forme d'une maternité queer. Ce genre de maternité nous offre un contrepoint à la maternité républicaine et son 'culte de la domesticité' prôné par des philosophes tels que Jean-Jacques Rousseau, et tant critiqués par des féministes comme Adrienne Rich ou Élisabeth Badinter. Cet article propose de considérer les multiples façons dont l'expérience maternelle chez Marivaux est liée à une forme de mémoire traumatisante, et soutient par voie de conséquence que, contrairement à l'affirmation de Sigmund Freud selon laquelle la répétition constituerait un acte de répression et que seule la mémoire peut guérir, ce que nous voyons dans le roman de Marivaux relève d'une toute autre logique. L'article montre la manière dont le traumatisme rassemble les femmes dans des communautés polymaternelles où les femmes se lient les unes aux autres autour d'une pelote d'affection mutuelle, contournant ainsi la structure patriarcale que l'on voit si souvent dans les romans sentimentaux du dix-huitième siècle. Plus qu'une expérience littéraire unique, l'articulation queer de la famille tout au long du roman nous permet d'imaginer une ontologie de la maternité qui ne soit pas prédéterminée par des structures, formes ou discours patriarcaux.