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Abstract
Archiver du numérique n’est pas stocker les données, mais plutôt les garder de façon intelligente pour pouvoir les exploiter dans le temps tout en conservant leur intégrité et leur authenticité. Avec les transformations rapides dues aux usages des outils informatiques, plusieurs types de documents sont aujourd’hui versés et conservés aux services d’archives : email, bases de données, photographies numériques, audiovisuel numérique, échanges au sein des médias sociaux, etc. Nous assistons ainsi à une évolution des notions et pratiques des sciences humaines et sociales vers ce que nous appelons « les humanités numériques ». Cela a permis de développer de nouveaux outils et applications qui favorisent l’accès aux archives et leur mise en valeur. En parallèle, il y a eu une explosion au niveau des documents et flux d’information émanant des technologies mobiles, des médias sociaux, des transactions en ligne, des capteurs connectés, etc., dont nous devons en assurer la collecte, la conservation et la diffusion. Appelées communément aujourd’hui Big Data, ces mégadonnées font appel à des technologies très puissantes, qui ont tendance à tout conserver et pour une longue période. Cependant, ce souci de tout préserver au nom du droit de mémoire est confronté à un autre droit, celui de l’oubli. Ce droit à l’oubli est souvent lié à la liberté des individus qui se voient condamnés à vivre sans vie privée et sans liberté en faisant face aux fautes de leur passé.