Emmanuèle Auriac-Slusarczyk, M. Castellan, Margot Smirdec
{"title":"Des ateliers citoyens pour aborder le mourir en France","authors":"Emmanuèle Auriac-Slusarczyk, M. Castellan, Margot Smirdec","doi":"10.17184/eac.7721","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’article propose d’investiguer la conduite d’entretiens soignants-patients basés sur les principes de l’ETP en matière d’abord du mourir. La revue de littérature pointe l’exclusivité palliative, un clivage de vue sur la sédation profonde via les autorités de santé, l’impasse des comités éthiques. Les auteurs orientent sur une éthique renouant avec sa base d’embarras, en appelant à la philosophie. La méthodologie expose le cadrage d’ateliers pédagogiques sur les directives anticipées basés sur les principes originels qui régulent le dialogue en ETP : écoute des verbalisations spontanées et l’interprétation de paroles vivantes par le médecin sont centrales. Le discours produit une réciprocité d’échanges entre savoirs expérientiels et savants pour parler du mourir et l’anesthésiste-réanimateur explicite l’intérêt de sa confrontation aux 21 sujets futurs patients/ futurs mourants : les conditions d’un ajustement intersubjectif soignants-citoyens convoque l’Homme. Les expressions recensées en ateliers prouvent que la mort, loin de drainer le tabou d’irreprésentabilité avancée comme frein à la rédaction de directives anticipées, fait se coïncider la part agissante des individus. Ceci parait possible si chacun, médecin compris, accepte d’entendre autrui. Les récits des participants révèlent toutefois une inégalité sociale face à la mort.","PeriodicalId":21420,"journal":{"name":"Revue Education, Santé, Sociétés, Vol. 6, No. 2","volume":"5 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-05-31","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue Education, Santé, Sociétés, Vol. 6, No. 2","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.17184/eac.7721","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
L’article propose d’investiguer la conduite d’entretiens soignants-patients basés sur les principes de l’ETP en matière d’abord du mourir. La revue de littérature pointe l’exclusivité palliative, un clivage de vue sur la sédation profonde via les autorités de santé, l’impasse des comités éthiques. Les auteurs orientent sur une éthique renouant avec sa base d’embarras, en appelant à la philosophie. La méthodologie expose le cadrage d’ateliers pédagogiques sur les directives anticipées basés sur les principes originels qui régulent le dialogue en ETP : écoute des verbalisations spontanées et l’interprétation de paroles vivantes par le médecin sont centrales. Le discours produit une réciprocité d’échanges entre savoirs expérientiels et savants pour parler du mourir et l’anesthésiste-réanimateur explicite l’intérêt de sa confrontation aux 21 sujets futurs patients/ futurs mourants : les conditions d’un ajustement intersubjectif soignants-citoyens convoque l’Homme. Les expressions recensées en ateliers prouvent que la mort, loin de drainer le tabou d’irreprésentabilité avancée comme frein à la rédaction de directives anticipées, fait se coïncider la part agissante des individus. Ceci parait possible si chacun, médecin compris, accepte d’entendre autrui. Les récits des participants révèlent toutefois une inégalité sociale face à la mort.